Saint-Barth -

©Sébastien Courivaud

Micheline Jacques : « Quelque chose ne va plus dans notre île »

La sénatrice de Saint-Barthélemy organise ce vendredi 15 septembre à 17h30 à la capitainerie de Gustavia une réunion publique. Dans une annonce publiée sur un réseau “social”, Micheline Jacques explique : « Ces dernières semaines, vous avez été un certain nombre à me solliciter en vue de m’exposer vos inquiétudes quant à l’évolution de Saint-Barthélemy. En effet, s’il est naturel que notre société change, c’est la direction qu’elle emprunte qui soulève de nombreuses questions. Je ne peux non plus ignorer les tensions qui traversent l’île. » La sénatrice évoque les sujets qu’elle entend évoquer au cours de cette réunion : la sécurité le pouvoir d’achat, l’urbanisme, le tourisme. Et elle s’interroge : « Toutes ces préoccupations rendent nécessaire que nous réfléchissions ensemble à la manière dont nous voulons voir évoluer l’île. Quelles règles d’occupation des plages et du domaine public ? Quels besoins et quelles limites en matière d’urbanisme ? Comment refaire coexister harmonieusement la vie locale et la vie touristique ? Comment garantir une bonne santé à notre population en tenant compte des contraintes de l’insularité ? » Dans la perspective de cette rencontre avec la population, la parlementaire a accepté de répondre aux questions du Journal de Saint-Barth.
JSB : Le rendez-vous donné à la population de Saint-­Barthélemy s’inscrit-il dans le cadre d’une réunion publique ou d’une permanence parlementaire ?
Micheline Jacques : J’ai souhaité organiser ce rendez-vous et profiter de la période d’accalmie pour aller à la rencontre de la population. C’est une réunion publique.

Même si vous intervenez en votre qualité de sénatrice, ne craignez-vous pas d’interférer dans le rôle occupé localement par Romaric Magras au sein du groupe Saint-Barth d’Abord ?
Romaric Magras est le président du groupe et de l’association SBDA. Il est très investi dans ces fonctions qu’il occupe courageusement et avec sérieux. Ma fonction de sénateur me procure une légitimité à part entière. Comme je l’ai écrit dans le texte d’invitation, bien légiférer, c’est d’abord connaître son territoire, donc sa population.

Quel est l’objet de cette réunion ?
Il y a quelque chose qui ne va plus dans notre île ; cet échange a vocation à me permettre de comprendre pourquoi. Dans la publication d’invitation, j’ai évoqué des questions comme la sécurité, l’urbanisme, la coexistence entre la vie économique et la vie locale, l’occupation des plages, etc. qui, sans être exhaustives, semblent préoccuper une partie de la population. Saint-Barthélemy s’est construite sur un lien autour d’un projet commun, peut-être faut-il le redéfinir. En tout cas, je souhaite apporter ma contribution. Sans nostalgie ni angélisme, j’invite la population à se retrouver autour d’une réflexion commune. Il ne faut pas attendre les élections pour cela.

Quelles sont les urgences sur lesquelles la Collectivité doit se pencher immédiatement ?
Je serais tentée de répondre qu’il faut s’occuper de ce qui est urgent puisque, par définition, cela ne peut pas attendre ! Pour être honnête, ce ne sont pas tant les sujets d’urgence qui me préoccupent, mais la manière d’y répondre. Faut-il multiplier les politiques publiques locales ? Je n’en suis pas sûre et c’est cela dont je voudrais discuter avec la population.

Estimez-vous qu’il vous sera nécessaire d’instaurer, à l’avenir, un rendez-vous régulier avec la population ?
Si, à l’issue de cette première initiative, les participants le réclament, j’instaurerai volontiers un rendez-vous régulier.

 

Journal de Saint-Barth N°1532 du 14/09/2023

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