Saint-Barth -

Le déconfinement, « ça n’est pas pour demain matin »

Le Premier ministre a pour la première fois évoqué, mercredi 1er avril, le déconfinement. Il devrait se faire progressivement. « Ça n’est pas pour demain », a prévenu Edouard Philippe le lendemain.

 

« Nous espérons pouvoir présenter une stratégie de déconfinement dans la semaine, les jours qui viennent pour pouvoir donner une perspective à nos concitoyens », a expliqué Edouard Philippe face aux députés de la mission parlementaire d’information, mercredi 1er avril. Ce qui est certain, c’est que le déconfinement ne se fera pas d’un seul coup pour tout le monde. « Je pense que ce serait prendre un risque sanitaire, d'un rebond de l'épidémie », a-t-il argumenté.

 

Le haut-fonctionnaire Jean Castex, spécialiste du domaine de la santé, est chargé de définir une stratégie, qui impliquera des étapes, soit par régions, soit par classes d’âge, a priori les deux à la fois.

 

La région Grand Est, première touchée par l’épidémie de Covid-19, pourrait logiquement sortir du confinement avant les autres. A l’opposé, les outre-mer ont quelques jours de retard sur le début de la circulation du coronavirus, par rapport à la France ; ils pourraient venir en queue de peloton. Mais à ce critère s’ajouteront forcément ceux de la progression de l’épidémie et du nombre de cas dans les territoires. En restreignant les arrivées, et en généralisant les tests, les territoires insulaires peuvent peut-être imaginer des stratégies différenciées de retour à la vie normale.

 

La généralisation de tests de dépistage avant le déconfinement est à étudier, notamment pour évaluer le volume de personnes immunisées. « Si une grande partie a développé le virus, ce n'est pas du tout la même chose que si c'est une petite partie », a expliqué Edouard Philippe. Les espoirs se portent aussi du côté de la recherche scientifique, qui travaille d’arrache-pied sur des remèdes efficaces et un vaccin. Elle doit aussi prouver que l’on est immunisé à partir du moment où on a attrapé le Covid-19, ce qui est une hypothèse forte mais pas encore validée.

 

Bien sûr, les gestes barrière devront perdurer au delà de la période de confinement.

 

« Je comprends l'impatience des Français, mais le déconfinement, ça n’est pas pour demain matin », a insisté le Premier ministre. La Chine est le seul pays à ce jour arrivé au stade du déconfinement ; les pratiques en vigueur là-bas sont étudiées de près par les autorités françaises.

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