Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, un gouvernement tombe lors d’un vote de confiance. Ce lundi 8 septembre, 364 députés ont voté « contre » et 194 « pour » (15 abstentions) lors du scrutin qui s’est tenu à l’Assemblée nationale. Le premier ministre François Bayrou remettra sa démission dès demain, mardi 9 septembre.
Dans la foulée, le président de la République, Emmanuel Macron, devra nommer un successeur à François Bayrou afin qu’il constitue un nouveau gouvernement. Le prochain locataire de Matignon sera le quatrième premier ministre en poste depuis le début du second mandat d’Emmanuel Macron, en 2022 (Elisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier et François Bayrou). Quant au ministère des outre-mer, il verra arriver à sa tête le huitième ministre depuis 2022.
En effet, après les furtives nominations de Yaël Braun-Pivet (20 mai au 25 juin 2022), Elisabeth Borne (25 juin au 4 juillet 2022), Jean-François Carenco (4 juillet 2022 au 20 juillet 2023), Philippe Vigier (20 juillet 2023 au 11 janvier 2024) et Marie Guévenoux (8 février 2024 au 16 juillet 2024) ont occupé le poste en qualité de ministre délégué sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Puis vint François-Noël Buffet (21 septembre 2024 au 13 décembre 2024) avant que Manuel Valls ne prenne sa suite depuis le 23 décembre 2024.
Le député de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, Frantz Gumbs, a suivi la position de son groupe, les démocrates, lors du vote, et a voté « pour » la confiance au gouvernement de François Bayrou. Le parlementaire devrait s’exprimer avant la fin de la journée sur la raison de son choix et les conséquences de la chute du gouvernement Bayrou.
Le chef de l’État, Emmanuel Macron, a indiqué « prendre acte » du vote des députés par le biais d’un communiqué de l’Elysée. Le président de la République recevra demain matin le premier ministre pour recevoir la démission de son gouvernement.
Pour sa part, François Bayrou a déclaré : « Cette épreuve de vérité comme chef du gouvernement, avec l'assentiment du président de la République, je l'ai voulue. Certains d'entre vous, les plus nombreux, les plus sensés probablement, ont pensé que c'était déraisonnable, que c'était un trop grand risque. Or, je pense exactement le contraire. »

 
        