Combien chaque candidat au siège de président de la Collectivité a-t-il dépensé pour sa campagne électorale en mars 2017 ? La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a contrôlé et publié le tout.
A Saint-Barthélemy, le plafond maximum de dépenses pour la campagne des élections territoriales en 2017 était fixé à 7.421 euros par candidat.
Bruno Magras (Saint-Barth d’Abord) a presque atteint cette limite puisqu’il a dépensé 7.246 euros, sur 26.800 de recettes. Un montant élevé qu’il doit à ses donateurs, qui lui ont offert 25.100 euros. Somme à laquelle il faut ajouter mille euros pour l’apport du parti, et 700 euros d’argent personnel du président-candidat.
Xavier Lédée (Unis pour Saint-Barthélemy), lui, a dépensé 4.189 euros, sur 6.000 euros de recettes qui proviennent exclusivement de dons. Il n’a déclaré aucun apport personnel ni provenant d’un parti politique.
Les deux hommes concluent avec un excédent supérieur à ce qu’ils ont investi d’argent personnel, et ne bénéficient donc pas du remboursement forfaitaire de l’Etat.
Hélène Bernier (Saint-Barth Autrement) arrive en troisième position avec 3.625 euros dépensés, l’intégralité de ses recettes. Elle a reçu 400 euros de dons, et les 3.225 euros restants proviennent de ses propres deniers. Elle a été remboursée de cette dernière somme par l’Etat.
Bettina Cointre (Tous pour Saint-Barth), enfin, a dépensé 3.304 euros pour 4.718 euros de recettes. Dont 1.200 euros de dons, et 3.518 euros d’apport personnel. Elle a pu se rembourser grâce aux 1.414 euros de solde restant et 2.104 euros de l’Etat.
Une dépense irrégulière pour Bruno Magras
Le scrutin n’a fait l’objet d’aucune contestation. Mais en mai 2017, la CNCCFP a d’abord rejeté les comptes de campagne de Bruno Magras. Elle a saisi le Conseil d’Etat pour ce faire, mais celui-ci, dans son arrêt publié le 6 juin dernier, a jugé que ce rejet était injustifié, à l’exception d’une dépense irrégulière.
Le candidat Saint-Barth d’Abord avait acheté dans le Journal de Saint-Barth du 2 mars 2017 une pleine page de publicité, laquelle détaillait le bilan du mandat qui s’achevait et son projet pour le prochain, en cas de réélection. Or, le code électoral permet à un candidat de présenter un bilan de mandat, mais sans recourir à des procédés de publicité commerciale.
Bruno Magras n’a donc pas été remboursé des 990 euros investis dans cette publicité. Mais le Conseil d’État a considéré que cela ne justifiait pas le rejet de l’intégralité de son compte de campagne.
JSB 1295