Saint-Barth -

Claire Javois Guion Firmin, une année de députation

Bilan de la première année de mandat de Claire Javois Guion Firmin, députée des îles du Nord. Elue le 21 juin 2017 forte du soutien de Daniel Gibbs, Bruno Magras et Michel Magras, elle se fait leur voix à l’Assemblée nationale.

Elue députée le 21 juin 2017 grâce au soutien de Bruno Magras et Daniel Gibbs, Claire Javois Guion Firmin s’est montrée discrète en début de mandat. Le temps d’apprendre les codes de l’Assemblée nationale, de laisser passer les vacances parlementaires… Et à la rentrée, Irma. L’ouragan a dévasté sa circonscription, y compris son propre domicile à Saint-Martin.

Aujourd’hui, elle semble avoir pleinement endossé son costume de députée, ses interventions se font plus fréquentes et plus affirmées.

Elle vient d’intégrer, à sa demande, la commission spéciale croissance et transformation des entreprises. Cette dernière se consacrera au projet de loi Pacte (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises), porté par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Elle est également membre de la commission des affaires sociales, entre autres.

Dans ses interventions, la députée Les Républicains fustige régulièrement le gouvernement Macron pour sa gestion de l’après Irma, principalement à Saint-Martin. Dans les quatre questions orales qu’elle a posé aux ministres dans l’hémicycle depuis le début de son mandat, elle mâche de moins en moins ses mots : « Le 12 mars s’est tenu le cinquième comité interministériel pour la reconstruction de nos îles et je dois vous dire que les annonces faites sont pour le moins décevantes et illusoires », lançait-elle au Premier ministre Edouard Philippe fin mars. « Aucun effort ne doit être économisé pour relever Saint-Martin et Saint-Barthélemy », soulignait-elle à l’adresse d’Annick Girardin en février, demandant la création d’une antenne Insee à Saint-Martin. Le 12 juin, elle interpellait le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer : « Il me semble irresponsable d'affirmer qu'à Saint-Martin la rentrée scolaire sera normale, même si c'est bon pour la communication. (…) En 2020, il a été prévu de construire un nouveau collège d'une capacité de 900 places, mais qu'adviendra-t-il des élèves entre-temps ? Où sont les huit algécos promis depuis sept mois ? »

Saint-Barthélemy, son port et sa nature

Vice-présidente de la mission d’information parlementaire sur les risques climatiques majeurs, elle a récemment traduit les préoccupations principales des habitants de Saint-Barthélemy, récoltées lors d’une visite au mois de mars, au cours d’un point d’étape : « La principale préoccupation formulée par les Saint-Barths est d’ordre environnemental, et deux points ont été soulevés : d’une part, le désensablement puis le désenclavement du port de Gustavia (…). D’autre part, suite au cyclone, de nombreuses espèces végétales et coralliennes ont été endommagées et nécessiteraient d’être importées pour re-végétaliser l’île. Toutefois, et le problème n’est pas nouveau, un flou juridique persiste quant à la réglementation applicable à Saint-Barthélemy en matière d’importation et d’échanges d’espèces végétales », rappelait-elle.

La sexagénaire, dont Micheline Jacques est la suppléante, est venue à Saint-Barthélemy à plusieurs reprises. Des visites qui n’ont que très peu dépassé le cadre officiel. Certains sur notre île grincent des dents, estimant qu’elle ne se penche que très peu sur le cas de Saint-Barthélemy, préoccupée à 100% par Saint-Martin.

Proche de Daniel Gibbs, soutenue par Bruno Magras et le sénateur Michel Magras, elle avait particulièrement mis en avant ces bonnes relations lors de la campagne électorale l’an dernier, remportée à 54,73% des voix face à Inès Bouchaut Choisy (LREM). Au Palais Bourbon, Claire Javois Guion Firmin se fait avant tout l’écho des orientations des deux présidents.

 

> Contactée début juin pour commenter sa première année de députation, Claire Javois n’a pas été en mesure de nous répondre.

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