Saint-Barth -

Bruno Magras fait ses adieux à la présidence

La séance du conseil territorial du vendredi 4 mars a principalement été marquée par les adieux de Bruno Magras au fauteuil de président de la Collectivité de Saint-Barthélemy, après 27 ans de règne.

 

Lorsque vient le temps des adieux, la simplicité cède trop souvent sa place à la solennité. En ce vendredi 4 mars, il n’en fut rien. Après une séance du conseil territorial rondement menée, c’est avec sobriété que Bruno Magras a fait ses adieux à la présidence de la Collectivité de Saint-Barthélemy. Non sans émotion, certes, même s’il s’est efforcé de dissimuler celle-ci derrière quelques bons mots. D’ailleurs, il a pris soin de discrètement éconduire celles et ceux qui, porté(e)s par le poids historique du moment, ont émis le souhait de lui rendre un hommage plus vibrant.
Ainsi, après avoir clos les débats, Bruno Magras a conservé la parole afin d’adresser ses remerciements aux membres de son groupe, Saint-Barth d’Abord, pour leur soutien depuis de longues années. Des remerciements qu’il a réitéré à l’endroit des « électrices et des électeurs » qui lui ont accordé leur confiance pour cinq mandats d’affilée. « Je suis satisfait du travail réalisé, a déclaré le président. Je n’ai ménagé ni mes efforts ni mon énergie. Saint-Barthélemy est un succès et est unique par sa réussite. Je souhaite courage et succès à celles et à ceux qui vont nous succéder. La responsabilité est lourde car rien n’est jamais totalement acquis. »

Bruno Magras a ensuite décliné nombre des réalisations passées et futures qui découlent de sa gouvernance depuis 1995. En s’attardant, bien entendu, sur l’évolution du statut de Saint-Barthélemy en 2007 puis en 2012. Notamment le fait que la Collectivité soit « fiscalement étrangère au territoire fiscal français ». Et d’insister : « J’espère que tout sera fait pour conserver ce statut. »
Le président a ensuite tenu à honorer plusieurs de ses collaborateurs. D’abord sa « première dame », Nicole Gréaux, qui l’a accompagné pendant plus de vingt ans dans les tribulations de la Collectivité. Puis Sophie Olivaud, Michel Laplace et Thierry Aron, chef de cabinet. Puis vint le moment de quitter le fauteuil de président, sous une salve d’applaudissements.

Bruno Magras s’est vu offrir un tableau sur lequel il est représenté guitare en main. Quelques minutes plus tard, une flûte de Champagne en main, il sourit : « C’est comme si c’était hier, quand Daniel Blanchard m’a donné les clefs de la mairie. » C’était en 1995 et, dans moins d’un mois, quelqu’un d’autre viendra s’asseoir dans le fauteuil du président. Dès lors, un long chapitre de l’histoire moderne de Saint-Barthélemy s’achèvera.

 

Journal de Saint-Barth N°1463 du 10/03/2022

Les adieux de Bruno Magras à la présidence
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