Saint-Barth -

La Capricieuse à l’honneur, La Confiance enrichit sa relation avec l’île marraine

La salle de l’étage de la capitainerie a été relookée et baptisée “Salle La Capricieuse”, en l’honneur de l’ancien navire militaire qui précédait La Confiance comme filleule de Saint-Barth.

 

Une rangée de marins en tenue blanche, et les officiels réunis pour écouter et partager les souvenirs de La Capricieuse. L’ancien maire Daniel Blanchard, l’actuel président Bruno Magras, la préfète déléguée Sylvie Feucher étaient présents à la capitainerie pour un hommage à La Capricieuse, un patrouilleur désarmé en 2017 après 34 ans d’activité militaire dans les eaux guyanaises. Et 29 ans d’amitié avec sa marraine Saint-Barthélemy, en attestent les images vidéo, diffusées dans la salle, de fêtes patronales de la fin des années 80 en présence du bâtiment. Dans les escaliers et sur les murs de la pièce, des souvenirs de La Capricieuse ont été installés, une exposition qui «aura vocation à être enrichie», selon le président Bruno Magras. « D’autres objets vont rejoindre cette salle. Je pense à des tapes de bouche encore présentes à l’hôtel de la Collectivité. Nous pouvons aussi imaginer la réalisation de maquettes de la Capricieuse et la Confiance. »

 

Daniel Blanchard, maire à l’époque de la signature du jumelage entre le navire et l’île, en 1987, a rappelé l’adhésion qu’avait suscitée le projet à l’époque. « Nous avons rapidement tissé un lien fort, avec des visites beaucoup plus soutenues que ce à quoi nous nous attendions, compte tenu des obligations de La Capricieuse. Elle fait partie de notre famille, comme vous désormais », a-t-il lancé à l’adresse du commandant de La Confiance, le capitaine de corvette Wallerand Faivre d’Arcier. Il remplit aujourd’hui les mêmes missions que ses prédécesseurs sur La Capricieuse, dont Bruno Magras a rappelé les faits d’armes : Elle « a fait l’équivalent de 23 fois le tour de la Terre, avec 503.000 milles parcouru. Au cours de ses missions, 104 navires de pêche auront été déroutés. Elle aura assuré la sécurité et la police de la zone pour 122 fusées au départ de Kourou. » Et de poursuivre : « Pourquoi aujourd’hui dénommer cette salle La Capricieuse ? Au départ, c’est une idée d’Ernest Brin, directeur du port. L’escale de La Confiance était une occasion rêvée de faire revivre le passé, quand il résonne avec le présent. Enfin, heureux concours de circonstances, le père de Madame la préfète déléguée Sylvie Feucher a été marin sur La Capricieuse : il fallait profiter de cet alignement des astres ! » En effet, cette dernière avait particulièrement «à cœur d’être présente. Richelieu, Capricieuse… Ces noms ont bercé mon enfance. La Capricieuse, c’est le nom de ma maison en Bretagne. Je suis montée à son bord la dernière fois en 2012, je n’étais pas encore préfète… »

Repartie hier, La Confiance aura une nouvelle fois reçu, durant ses quatre jours d’escales, de nombreux visiteurs curieux de découvrir ce bateau militaire dernier cri, et d’avoir un aperçu de la vie de marin. La vingtaine de militaires de l’équipage, dont deux femmes, a également profité avec plaisir de son passage dans les eaux turquoise de Saint-Barthélemy, avant de retourner à ses missions.

JSB 1360

Journal de Saint-Barth N°1360 du 30/01/2020

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