Plus de quarante personnes ont participé le jeudi 12 juin à un grand exercice de préparation au risque cyclonique. Entre Saint-Barthélemy et Saint-Martin, les principaux organismes concernés par la sécurité de la population ont travaillé en coordination sur un scénario fictif, notamment au sein du Centre opérationnel territorial du Stis de Saint-Barth.
Il est à peine plus de dix heures du matin et, déjà, le niveau d’alerte est passé au rouge. Le nom du phénomène en approche n’est pas mentionné mais autour du lieutenant Thierry Brin, commandant en second du Service territorial d’incendie et de secours (Stis) de Saint-Barthélemy, les équipes s’activent pour répondre aux obligations qui sont les leurs.
Face aux larges écrans de la salle qui accueille le Centre opérationnel territorial (COT), dans la caserne du Stis à Saint-Jean, plusieurs groupes tentent de répondre rapidement aux situations d’urgence que le scénario imaginé par la société RisCrises et Safe Saint-Barth leur impose. Un bateau qui part à la dérive avec ses occupants à bord, une toiture qui cède dans le quartier de Saint-Jean, des personnes à accueillir en urgence dans l’un des abris sûrs et, plus tard, un afflux massif de patients aux portes de l’hôpital Irénée de Bruyn. Le tout avec un ouragan de catégorie 3 en approche. S’il ne s’agit que d’une simulation, c’est en temps réel et en étant confrontés à des cas concrets que l’ensemble des participant ont dû apporter des réponses et des solutions.
Implication des industriels
Une quarantaine d’acteurs ont été impliqués dans l’exercice. De la préfecture en passant par différents services de la Collectivité territoriale, le Stis, les bénévoles de la réserve territoriale de la sécurité civile, la gendarmerie, la police, la Croix Rouge mais aussi EDF, Paprec Energies, la Sidem et Rubis. Une « participation active » marquée par un « engagement de chacun », souligne le lieutenant Brin, qui ajoute : « Le fait que tout le monde s’est pris au jeu est une satisfaction. D’autant plus que l’exercice a duré plus de six heures, ce qui est éprouvant, et que tout le monde est resté jusqu’à la fin. »
Le scénario élaboré par les scientifiques de l’université Paul Valéry de Montpellier qui travaille sur le projet Safe Saint-Barth et la société RisCrises s’est concentré sur les effets aléatoires que pourraient avoir la nature sur les infrastructures industrielles de l’île (centrale EDF, usine de dessalement de la Sidem, site de propreté de Paprec Energies). Il s’agissait aussi de mettre à l’épreuve les nouveaux outils informatiques dont disposent le COT au sein de la caserne du Stis. Si le résultat s’avère concluant, il reste bien évidemment des automatismes à acquérir. «Nous allons continuer à travailler sur la maîtrise des nouveaux outils et sur notre intuitivité », assure le lieutenant Thierry Brin. Quant à la coordination de l’ensemble des services pendant l’exercice, elle sera décortiquée au sein d’un rapport qui sera rédigé par les observateurs de Safe Saint-Barth et de RisCrises.
La Croix-Rouge déploie ses tentes
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