Saint-Barth -

L’activité portuaire fortement perturbée par la houle

Comme annoncé par Météo France, les effets de la forte houle venue du Nord Nord-Est se font sentir sur les côtes de Saint-Barthélemy. de fait, les Iles du Nord ont été placées au niveau de vigilance orange hier, jeudi, en fin d’après-midi. Depuis ce matin, les quais du port de Gustavia sont régulièrement recouverts d’eau. Principale conséquence de ces mouvements, de fortes perturbations dans les rotations des ferries qui effectuent les liaisons entre les Iles du Nord.
Si la compagnie Great Bay a pris la décision de ne pas naviguer aujourd’hui, le Voyager III avait embarqué des clients et entamé ce matin la traversée jusqu’à Saint-Barth. « Malgré la houle, notre capitaine a souhaité maintenir les voyages de 8h50 et 16 heures depuis Marigot et 10h15 et 17h30 depuis Saint-Barth », a écrit la compagnie sur sa page d’un réseau social en début de matinée. Depuis, estimant que les effets de la houle s’avèrerait dangereuse pour toute approche de navire sur les quais, la direction du port et la présidence de la Collectivité territoriale ont pris la décision de suspendre les accostages. Un choix que la direction de la compagnie Voyager, dont le navire a donc été contraint de faire demi-tour pour retourner à Saint-Martin, ne comprend pas.
Jean-Claude Latournerie, le gérant de Voyager Saint-Barth, explique : « Nous nous sommes entretenus à deux reprises ce matin avec la direction du port et nous avons scrupuleusement respecter les instructions. On nous a dit ce matin qu’il serait sans doute compliqué d’accoster mais notre capitaine, qui connait parfaitement les conditions et est très expérimenté et compétent, considère que c’est possible. Là, on se retrouve dans la même situation que lundi. On peut accepter toutes les décisions mais on a besoin qu’elles soient claires. Soit on peut accoster, soit on ne peut pas. Il faut le savoir avant avant de partir. Notre capitaine pense qu’il est possible d’accoster. Il ne s’agit pas que d’une histoire financière. On transporte des gens et pense aussi à nos passagers. Là, on n’y comprend plus rien. on est dans un imbroglio. »
Le gérant précise que l’épisode météorologique de houle du Nord doit se prolonger tout au long de la semaine prochaine. Il s’interroge donc sur ce qu’il doit faire. « S’il faut annuler tous les voyages jusqu’à la fin de la semaine prochaine, on le fait, lance-t-il. Mais je pense aux gens et j’ai vraiment l’impression qu’on n’y comprend rien du tout. »
Pour l’heure, la direction du port observe les évolutions de la houle dans le port avant de prendre une nouvelle décision. Toutefois, il semble que les effets de la houle devraient se renforcer dans les prochaines heures. Ce qui laisse augurer d’un maintien de la fermeture des quais aux accostages et autres débarquements des passagers.
Les passagers, justement, ont longuement patienté ce matin sur le quai, devant la capitainerie, dans l’espoir de voir apparaître et accoster le Voyager. En vain. Certains ont pris le parti d’attendre le prochain ferry quand d’autres se sont dirigés vers l’aéroport afin de tenter d’acheter l’un des rares sièges encore disponibles sur les vols en partance pour Saint-Martin.

Par ailleurs, compte-tenu des effets de la houle, certains établissements de bord de mer n'ont pas été en mesure d'ouvrir leur porte à leur clientèle ce matin.

Dans son bulletin de 11h30, Météo France précise : "Pour ce vendredi, la houle de nord-nord-est énergétique génère des creux voisins de 3m50 en matinée pour des périodes de 13 à 16 secondes. Dans l'après-midi, un amortissement très progressif se met en place. Les creux avoisinent 3m en fin de journée puis 2m50 en fin de nuit de vendredi à samedi, mais la houle reste assez énergétique avec des périodes se maintenant autour de 12 secondes." Quant aux effets attendus, ils sont les suivants : "Forts déferlements, particulièrement sur les côtes exposées au nord. Submersions localisées dues à l'envahissement par la mer de certaines plages ou zones littorales. Submersions des quais portuaires les plus vulnérables et de la voie publique avoisinante. Forte sollicitation du mouillage des bateaux."