Saint-Barth -

Des perturbations annoncées sur le port de Gustavia en raison d'une forte houle

Placées en vigilance jaune par les services de Météo France hier après-midi, les Iles du Nord pourraient atteindre le niveau orange de vigilance ce jeudi. Ce, en raison de risque de «vagues-submersion » liées à une forte houle venue du Nord Nord-Est. Par conséquent, comme en début de semaine, les activités du port de Gustavia pourraient en être perturbées. De fait, Météo France indique : « La houle dans le port devrait être très agitée. Au regard de ces prévisions, les autorités conseillent vivement à chacun de prendre toutes les mesures nécessaires pour s’assurer de la sécurité des bateaux, des équipages et des passagers. Aux capitaines qui souhaiteraient sécuriser, arrimer leur bateau à l’ancre, leur place à quai serait à nouveau disponible, une fois l’événement terminé. »

Lundi, la direction du port avait été dans l’obligation d’interdire tout accostage pour éviter que ne se produise un accident. Une décision qui avait provoquer la colère de certains navigants, notamment le Voyager III qui s’était fendu d’un post explicite sur un réseau social. Le directeur du port, Ernest Brin, a souligné que parmi les navires au mouillage dans le port de Gustavia (trois commandants de cargos, deux commandants de paquebots, onze commandants de méga yacht et des capitaines de bateaux et de charters), « aucun n’a estimé que la direction a mal fait les choses ». Il a également rappelé qu’il était pénalement responsable et « garant de la sécurité des biens et des personnes sous l’autorité du président de la Collectivité ».

 

La réponse du directeur de la compagnie Voyager

Le directeur de la compagnie Voyager, Jean-Claude Latournerie, a tenu à répondre au directeur du port de Gustavia, Ernest Brin, qui a rédigé lundi 5 décembre un communiqué à l’attention du Journal de Saint-Barth après une publication de la compagnie sur un réseau social. La réponse de Jean-Claude Latournerie est la suivante : « Tout en restant factuel et éviter toute polémique, la compagnie Voyager et son capitaine Roberto ont souhaité réagir à l’article (publié sur le site du JSB le lundi 5 décembre) relatif à la houle dans le port de Gustavia. Le capitaine Roberto du navire Voyager3 Dreamliner a pu échanger ce mardi matin par téléphone avec le directeur de port de Gustavia et lui indiquer qu’il était surpris de ses affirmations dans le Journal de Saint-Barth (sur le site du JSB, pour être exact, ndlr), tentant de prêter à lui et à son équipage, des sentiments qui n’étaient pas les leurs. S’il était exact qu’il y avait de la houle dans le port de Gustavia lundi matin lors du départ de 7h25, le catamaran Voyager3 Dreamliner a pu effectuer son départ de la gare maritime de Saint-Barth sans casse ou blessé, et l’embarquement s’est passé sous la surveillance attentive de l’équipage (habitué à ces conditions houleuses depuis des années). Expérimenté et fidèle à ses principes de sécurité, ceux qui connaissent bien le capitaine Roberto savent qu’il aurait de lui-même cessé les opérations immédiatement s’il avait considéré que l’embarquement était dangereux. A aucun moment, l’autorité portuaire présente sur le quai n’a manifesté au capitaine son intention d’arrêter les opérations en cours, ou d’empêcher l’escale suivante prévue à 10 heures. Tous les passagers résidents montés à bord sans encombre et habitués à ces épisodes de houle (fréquents à cette période en fin d’année), peuvent témoigner de la véracité de ces propos. De son côté, le Capitaine Roberto a échangé avec son armateur et a indiqué qu’il lui paraissait parfaitement possible d’accoster lors du voyage retour à 10 heures à Saint-Barth. Le navire Voyager3 Dreamliner est donc reparti à 8h50 de Saint-Martin Marigot vers Saint-Barth pour arriver à Gustavia, et c’est à quelques mètres du quai, après avoir vérifié et affirmé à nouveau qu’il pouvait accoster, que Roberto a appris que le directeur du port lui refusait la mise à quai… Le capitaine Roberto, bien que ne comprenant pas cette décision qui lui apparaissait excessive, l’a simplement accepté en faisant demi-tour avec le bateau et tous ses passagers évidemment déçus de ce voyage inachevé…

La Compagnie Voyager ne fera aucun commentaire sur la capacité de son capitaine Roberto à savoir si son bateau peut accoster en toute sécurité à un quai (qu’il connait parfaitement), et précise que Voyager assume toujours ses propres responsabilités, sans chercher à se protéger derrière quiconque. Si l’équipe du Voyager regrette le choix et le timing du refus d’accostage, elle se permettra pour sa part aucun autre commentaire, laissant à chacun le soin de se faire son propre avis. Compte tenu de la forte houle prévue à nouveau jeudi soir, il a été convenu que les deux parties (port de Gustavia et Voyager) se concerteraient mercredi midi et jeudi matin, pour éviter qu’une telle issue se reproduise à nouveau. »