C’est au tribunal de proximité de Saint-Martin que le procès de R.L.J., le prévenu, s’achève. Au total, 5 victimes de vol avec arme, violence et visage dissimulé au cours du 8 mai, 12 mai et 1er juin 2024 (JSB n°1570). Relaxé pour les faits du 12 mai, R.L.J. est reconnu coupable pour ceux du 8 mai et du 1er juin 2024. « Les victimes ont décrit leur agresseur et son mode opératoire de façon identique. Les témoignages convergent donc vers un seul et même auteur de ces crimes », interjecte l’assesseur du président du tribunal. Les deux attaques s’étaient déroulées tard dans la nuit, au domicile des victimes. L’assaillant, muni d’une cagoule et d’une arme de poing, cherchait à soustraire l’argent, les bijoux et le contenant des coffres fort de ses victimes. En tout, 2.500€ avaient été dérobés dans le dossier du 8 mai et seul le téléphone de la victime du 1er juin avait été volé. Absentes au tribunal, ces dernières ont laissé l’affaire entre les mains de la justice. Le prévenu, lui, dépourvu de toute assistance juridique, s’est présenté seul à la barre : « Je maintiens que je n’ai rien à voir avec tout ça », affirme-t-il. Une plaidoirie qui peine à convaincre le président, d’autant plus que le prévenu était déjà revenu, à plusieurs reprises, sur ses déclarations au cours de l’enquête. En effet, lors de sa première audition, le prévenu raconte qu’il était en compagnie de sa petite amie tout au long de la soirée du 1er juin. Lorsqu’il est auditionné pour la deuxième fois, il confie s’être disputé avec sa compagne ce soir-là et être parti dormir sur la plage. Le président l’interroge alors sur le fait que son téléphone portable ait été localisé aux abords du domicile de F.P., la victime, au moment de l’assaut. « J’étais sans domicile fixe à cette époque alors peut-être que je marchais dans le coin à ce moment-là », rétorque l’accusé. Seulement, en avril dernier, les recherches d’empreintes génétiques ont confirmé la présence de l’ADN de R.L.J. sur les lieux de l’agression. « Votre ADN a été retrouvé sur le siège passager de la voiture de la victime que vous avez forcé à aller à la banque pour retirer de l’argent. Comment expliquez-vous cela si vous n’avez rien à voir avec cette affaire ? », lance le président. Accablé par les preuves, R.L.J. nie en bloc sans pouvoir se justifier : « C’est impossible. Je ne suis jamais allé dans sa voiture. » Plus tard, l’enquête révèle que ce dernier connaissait la victime qui se trouvait être le parrain de sa petite amie. On apprend également que R.L.J. avait été engagé comme paysagiste au domicile de F.P. avant d’être renvoyé par son employeur quelques mois avant les faits. Une fois encore, le mis en cause conteste les allégations qui pèsent contre lui mais cela ne suffira pas à lui éviter la prison. Après une suspension d’audience de près d’une heure, le tribunal a prononcé une peine de 3 ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt et l’interdiction de porter une arme pendant 5 ans à l’encontre de R.L.J. A seulement 25 ans, le jeune homme écope de sa première condamnation, désormais inscrite à son casier judiciaire.
Tentative de braquage : le prévenu échappe au jugement
La personne présumée être à l’origine de la tentative de braquage d’une bijouterie de Gustavia, le 10 novembre 2021 (JSB 1447), n’a pas été jugée. Quatre ans plus tard, alors que la procédure judiciaire promettait d’arriver à son terme, le procès du prévenu a été annulé à la dernière minute. Mercredi dernier, en raison d’une erreur dans la procédure du tribunal de proximité de Saint-Martin, le président annonce que l’audience ne pourra pas avoir lieu. En effet, une intervenante explique à l’assistance que la victime, ne travaille plus dans la boutique concernée et qu’elle ne se présentera pas devant les juges. Pour finir, cette dernière annonce qu’un témoin, censé être entendu dans cette affaire, est resté injoignable.
