Saint-Barth -

La justice plus sévère avec la délinquance à deux-roues

Un homme arrêté en scooter en état d’ivresse, en récidive, a vu son sursis de trois mois révoqué et a été condamné à six mois de sursis supplémentaires. Une peine lourde, premier effet de l’action du GLTD (groupe local de traitement de la délinquance) lancé il y a quelques jours.

Un Portugais de 50 ans installé à sur l’île est le premier à goûter au durcissement de la répression judiciaire à l’égard des délits routiers, en particulier en ce qui concerne les deux-roues, commis à Saint-Barthélemy.

Le 27 mai, il est contrôlé positif à l’alcool, au volant de sa voiture Suzuki. Les gendarmes saisissent le véhicule, et l’homme est convoqué au tribunal pour début septembre. Mais moins de 24 heures après, les militaires le contrôlent une nouvelle fois, au guidon d’un scooter cette fois, et de nouveau sous l’emprise de l’alcool. Le quinquagénaire avait déjà été condamné à trois mois de prison avec sursis en 2015, pour la même raison.

Son sursis de trois mois révoqué

Jugé en comparution immédiate le 1er juin, son sursis de 2015 a été révoqué ; l’homme est donc condamné à trois mois de prison ferme, pour avoir replongé dans les cinq ans après sa première condamnation.

Par ailleurs, il a de nouveau été condamné à six mois d’emprisonnement assortis de sursis, mise à l’épreuve pendant trois ans, et son véhicule a été confisqué.

Une peine plutôt lourde, qui s’inscrit dans une volonté du parquet de renforcer la répression judiciaire des conduites à risque de deux-roues.

Le 25 mai a été constitué à Saint-Barthélemy un GLTD (groupe local de traitement de la délinquance) pour lutter contre la délinquance routière, notamment des deux-roues, à Saint-Barthélemy. Tous les acteurs concernés (parquet, préfecture, gendarmerie, police territoriale et Collectivité) se réunissent autour de ce sujet.

Outre la répression, des actions de prévention et de pédagogie ont été et doivent être définies pour atteindre les objectifs fixés de diminution des accidents et de la délinquance routière.

Année noire

La mise en place de ce GLTD avait été annoncée après les quatre décès survenus sur nos routes durant les quatre premiers mois de l’année. Trois hommes ont trouvé la mort en scooter, un quatrième en quad : proportionnellement à une population de moins de 10.000 habitants, le bilan 2018 est déjà dramatique.

En 2017, aucun mort n’avait été à déplorer sur les routes de Saint-Barth. En 2016, trois conducteurs de deux-roues avaient perdu la vie.

 

JSB 1282