Saint-Barth -

Les voiliers sans mât priés de quitter le port

Tous les voiliers dépourvus de mât devront avoir quitté le port le 14 octobre. Les autorités portuaires estiment que plus de deux ans après Irma, le délai nécessaire laissé pour réparer les navires a été suffisant.


Tous les bateaux mouillés dans la zone portuaire et qui ne sont pas « en parfait état de navigabilité » doivent avoir quitté les lieux à compter du 14 octobre. Les propriétaires de navire ont été informés mi septembre par courrier. La direction du port estime que plus de deux ans après le passage de l’ouragan Irma, « les propriétaires de ces navires ont eu largement le temps de faire réparer ces avaries. »

Depuis Irma, nombreux sont les bateaux qui ont perdu leur mât ou été endommagés par l’ouragan. Concernant les voiliers, « il s’agit de navires dont la voilure constitue le mode principal de propulsion. Il doivent avoir tout leur gréement à poste, fonctionnel et en bon état», précise la direction du port. Concernant les bateaux à moteurs, ces derniers doivent être en parfait état d’utilisation. « Un contrôle fréquent sur l’état de navigabilité et d’entretien sera fait par les agents du port assermentés, qui indiqueront au directeur du port la situation de chaque navire. De même, avant la signature du contrat, il sera demandé au propriétaire de fournir au minimum deux photos couleurs du dit navire », explique la lettre d’Ernest Brin, directeur du port. Les conditions de sécurité sont bien sûr invoquées. Un navire qui n’est pas en état de naviguer ne pourra pas fuir devant un événement climatique (on l’a vu mardi avec la houle provoquée par la tempête Karen), encore moins si le propriétaire ne dispose pas d’un espace à terre pour le garder en sécurité. Autre raison avancée : « la direction du port souhaite montrer une image propre et accueillante de son port de plaisance à tous les visiteurs ainsi qu’aux usagers à l’année. »
Avec la crise du logement que connaît Saint-Barthélemy, certains habitants s’étaient tournés vers cette solution d’habitat sur l’eau, contraignante mais économique, à défaut de se retrouver à la rue. Ils devront partir ou mettre aux normes, d’ici le 14 octobre, leurs embarcations.

JSB 1343

Journal de Saint-Barth N°1343 du 26/09/2019

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