Saint-Barth -

Un cargo de la CMA CGM s’échoue sur des rochers dans le port de commerce

Quelques minutes après 23 heures, hier soir, un cargo de la compagnie CMA CGM s’est échoué sur une avancée rocheuse dans le port de commerce de Gustavia. Après quelques tentatives infructueuses pour l’extraire de sa position, la direction du port a été contrainte de faire appel à un remorqueur de Sint-Maarten pour effectuer les manœuvres. Légèrement endommagé, le cargo a pu être amarré à quai vers 6h30 ce matin. Il y restera jusqu’au retour d’expertise de sa coque.

Des images de l’échouage ont été prises et diffusées sur des réseaux sociaux par des personnes qui se trouvaient à proximité du site de l’incident. De nuit, la scène est impressionnante car le cargo effectue littéralement un « tout droit » sur l’avancée rocheuse qui se situe au niveau de la « planche à vache », l’emplacement du port de commerce où, jadis, le bétail était embarqué et débarqué des navires.

L’arrivée à quai du cargo de la CMA CGM était programmée pour aujourd’hui, samedi matin. Comme toutes les semaines. Parti hier de Saint-Martin, il devait s’ancrer au mouillage et y passer la nuit avant d’accoster et ainsi procéder au déchargement de ses 24 conteneurs. La direction du port a été avertie de l’accident aux alentours de 23h25. « Je me suis rendu sur place et le commandant du cargo m’a dit qu’il n’y avait pas de blessé à bord », explique Ernest Brin, le directeur du port de Saint-Barthélemy. Le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross), la gendarmerie et la Collectivité territoriale ont été immédiatement prévenus. La situation était préoccupante à plus d’un titre puisque le cargo s’est échoué à moins de 25 mètres des crépines d’aspiration d’eau de mer de l’usine de dessalement de la Sidem. Une dangereuse proximité qui a convaincu le responsable d'exploitation de la Sidem d’arrêter, vers 1 heure du matin, la production d’eau. Une décision qui a eu pour conséquence d’entraîner des perturbations dans la distribution d’eau potable.

 

 

Plus de détails dans la prochaine édition du Journal de Saint-Barth.