Trois femmes dénoncent des demandes et gestes déplacés de la part du chanteur, au cours de massages. L’une décrit des faits qui seraient survenus en 2011 dans une chambre de l’Eden Rock.
Le chanteur Patrick Bruel est accusé par trois femmes de harcèlement et exhibition sexuels. L’une d’elles évoque des faits qui se seraient produits en 2011 à Saint-Barthélemy, au sein de l’hôtel de luxe l’Eden Rock. Une enquête est en cours.
Les trois victimes présumées sont des esthéticiennes et masseuses. La première a effectué un signalement mi-août, rapportant des gestes déplacés lors d’un massage juste avant un concert de Patrick Bruel en Corse. Elle explique que contrairement à l’usage, il a insisté pour rester nu (ce que le chanteur confirme, expliquant être allongé sur le ventre et couvert d’une serviette). Il aurait demandé des massages dans des zones bien particulières, ce que Patrick Bruel nie fermement. L’esthéticienne, dont le témoignage est jugé crédible, n’a pas souhaité déposé plainte, et a simplement signalé les faits aux enquêteurs.
Selon Le Parisien, deux autres professionnelles auraient , à la suite de ce premier témoignage, rédigé des lettres décrivant des faits similaires. L’une a rencontré le chanteur dans un hôtel de Cannes en 2008 ; il lui aurait demandé avec insistance une faveur sexuelle, à l’issue du massage. L’autre a prodigué un massage à Patrick Bruel dans sa chambre de l’Eden Rock, à Saint-Barth. Elle était âgée de 25 ans au moment des faits en 2011. Elle raconte qu’il a souhaité rester nu, allongé sur le dos, dans la chambre tamisée. Il aurait réclamé une fellation à la masseuse, puis lui aurait maintenu les mains tout en collant son sexe contre elle. Elle a refusé d’accéder à sa demande, et le lendemain, a accepté de revenir pour un nouveau massage, « intimidée par la renommée de l’artiste», et cette fois la prestation se serait déroulée normalement.
Si ces deux récits sont anciens, ils pourraient éclairer le récent signalement d’une nouvelle crédibilité.
Les avocats de Patrick Bruel répondent que les scènes décrites « ne correspondent pas à la réalité, ni aux principes, ni au comportement » de leur client.