Saint-Barth - disparition hélicoptère sécurité civile

Disparition aux piscines naturelles : fin des opérations de recherche

La décision a été prise ce soir de mettre fin aux opérations de recherche du corps de l'enfant disparue mardi dernier sur le site des piscines naturelles de Petit-Cul-de-Sac.

Apres quatre jours d'une intense mobilisation, des professionnels et d'une partie de la population, la décision a été prise ce soir de mettre un terme aux opérations. Le corps de l’enfant âgée de 11 ans, emportée par une vague avant de disparaître dans une cavité sur le site des piscines naturelles de Petit-Cul-de-Sac le mardi 25 octobre, a pourtant été localisé par une caméra à une profondeur de cinq mètres, hier en fin d’après-midi. Néanmoins, malgré l'ampleur des moyens humains et matériels déployés, il a été impossible de récupérer le corps. "Les secours locaux et les renforts venus de Saint-Martin et de Guadeloupe ont tout tenté", explique Marie-Hélène Bernier, première vice-présidente de la Collectivité. "Tout aura été tenté ", répète-t-elle.

Aujourd’hui encore, des moyens importants ont été engagés tout au long de cette 4e journée de recherche. Avec la même énergie et ce même fol espoir de parvenir à remonter le corps de l'enfant. L’équipe des sapeur-pompiers de Saint-Barthélemy et celle de sauveteurs aquatiques ont été rejointes par les sauveteurs aquatiques de Guadeloupe et de Saint-Martin. Mais également les plongeurs de la gendarmerie nationale et une équipe de « Grimpe » (sapeur-pompiers spécialisés en alpinisme) de Guadeloupe venus en renfort. Sans oublier l’hélicoptère Dragon de la sécurité civile de Guadeloupe et son équipage. Le Lieutenant Laurens, commandant du Stis de Saint-Barthélemy a souligné « l’ampleur des moyens engagés, des services techniques et de l’élan de solidarité puisque des clubs de plongées et des jets ski étaient également mis à disposition sur place. ». Ce vendredi matin, le préfet Vincent Berton s’est aussi rendu sur les lieux. Il a pu ainsi prendre conscience de la difficulté et la complexité de l’intervention. Il en a profité pour assurer le soutien des services de l’Etat.

« La journée a consisté, a expliqué le Lieutenant Laurens, à continuer à explorer le boyau au niveau du syphon au moyen d’un robot sous-marin équipé de caméra et de projecteur, mis à disposition par des particuliers. La mission de ce robot est de poursuivre la reconnaissance au niveau de la localisation du corps de la victime. Le cheminement est très complexe puisque dans le boyau, où il y a un mécanisme d’aspiration qui monte et qui descend, il y a un courant très fort et d’une force assez importante. Donc les opérations sont très difficiles et très complexes dû à ce boyau et au relief à l’intérieur de la cavité. On ne peut engager aucun personnel physique face à la dangerosité. Seuls les moyens matériels, qui ont leur limite technique aussi, sont engagés actuellement. Parallèlement avec les équipes « Grimpe » de Guadeloupe on a mis un dispositif de sécurisation du site afin de sécuriser la remontée de la victime dans une cavité où les conditions sont très difficiles. »
Le lieutenant Laurens a également précisé qu’il était en contact avec la cellule de secours de spéléologie française où des spécialistes compétents et professionnels "ont apporté un appui technique permanent sur les stratégies à envisager et à engager sur cette intervention".
Ce soir, comme lors des trois qui ont précédé, les interventions ont été interrompues à la tombée de la nuit. Mais à la différence des jours précédents, elles ne reprendront pas demain matin. La famille de la disparue a bien évidemment été immédiatement avertie de cette décision.