Les douaniers de Saint-Martin ont découvert 1.506 kilos de cocaïne sur un voilier basé en Martinique, au large de Saint-Martin. Les deux occupants ont essayé d’incendier leur marchandise, sans succès.
Deux Canadiens qui transportaient 1,5 tonne de cocaïne
(1.506 kilos exactement, répartis en 53 ballots) à bord d’un
voilier (Livie, 18 mètres) ont été interpellés la semaine dernière par la
vedette des douanes de Saint-Martin, au large de la Martinique. A l’arrivée
des agents, les deux quinquagénaires ont tenté de mettre le feu à leur navire
pour détruire la marchandise, en vain.
60 millions d’euros à la revente
Le bateau avait été repéré le 19 juillet, dans la nuit, mais la mer était trop mauvaise pour effectuer un contrôle à bord. Les deux membres de l’équipage ont accepté de suivre les douaniers jusqu’à Saint-Martin. Mais le lendemain matin, vers 10 heures, ils ont provoqué un incendie sur leur voilier en l’aspergeant d’essence, en pleine mer, avant de se réfugier sur leur canot de sauvetage.
Les douaniers ont alors porté secours aux deux hommes, commencé à éteindre l’incendie, et ont contacté la Marine nationale. Ils ont aspergé le pont du Livie pendant une heure et demi, en pompant l’eau en mer. Le navire militaire Germinal est arrivé rapidement et a pu assister les douaniers. Ils ont finalement retrouvés, intacte, la cargaison de drogue.
Les deux Canadiens ont d’abord nié, puis ont finalement reconnu leur implication, refusant d’en dire davantage sur le commanditaire du transport. Ils étaient inconnus de la justice. Mis en examen pour importation et détention de produits stupéfiants en bande organisée, ils risquent 30 ans de réclusion criminelle.
Cette saisie « couronne une enquête de plusieurs mois », conclut le ministère, et elle est la plus importante dans la région depuis avril 2015. La cocaïne saisie représente une valeur de 60 millions d’euros sur le marché.
Le Livie, qui avait pris part à trois éditions du Vendée Globe, était resté durant des mois au Marin, en Martinique. Les douaniers martiniquais l’avaient remarqué, et après enquête le soupçonnaient fortement d’être utilisé pour transporter de la drogue. Quand il a quitté les eaux antillaises, direction, a priori, le continent sud américain, il était déjà sous surveillance. Il est réapparu dans les radars des autorités françaises ce 19 juillet.
Photos ©Ministère des Armées
JSB 1289