Des nappes par-ci, des nappes par-là, les sargasses continuent de venir s’échouer sur les côtes de Saint-Barthélemy. En des quantités nettement moindres qu’au mois de juin, fort heureusement. Néanmoins, le rythme des arrivages d’algues brunes ne semble pas véritablement faiblir.
Depuis quelques jours, après qu’elles ont eu partiellement disparu (ou coulé) en raison des effets de forte houle liés au passage à plus de 160 kilomètres de l’île de l’ouragan Erin, les sargasses ont progressivement réinvesti l’anse des Cayes. Il en va de même à Grand Fond où une grande partie de la plage est recouverte d’algues échouées depuis quelques jours.
Les sites touchés restent les mêmes, inlassablement. Autre exemple, celui de la plage de Grands Galets (Shell Beach), qui a été envahie la veille de la rentrée scolaire. Une présence malodorante qui a indisposé des personnels pendant plusieurs jours.
Dans son dernier bulletin consacré aux échouements de sargasses, Météo France souligne le fait que des radeaux continuent de circuler à proximité des littoraux de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Toutefois, dans les quinze prochains jours, des arrivages « un peu plus espacés » dans le temps sont annoncés. Tout en précisant qu’il « y a de la réserve pour la suite ».
Lors de son intervention en direct sur Facebook le 25 août, le président de la Collectivité territoriale, Xavier Lédée, a déclaré travailler à la mise en place de systèmes de lutte contre l’échouement des algues brunes. Il a notamment évoqué l’achat de filets et de déflecteurs dont le coût oscillerait entre 200 et 300.000 euros pièce. « Il faut compter sur un marché de bien un million d’euros, avec ensuite le maintien et l’entretien de ces filets », a-t-il déclaré.
En attendant ce nouveau dispositif, le ramassage sur les plages continuera d’être privilégié. Pour un budget qui s’élèvera, cette saison, à plus de trois millions d’euros pour la Collectivité (contre environ 1,6 habituellement). Et des conséquences notables sur l’érosion des plages.
