Saint-Barth - ATE Oursin

Des tests pour comprendre la vague de mortalité des oursins diadèmes

Après la vague de mortalité des oursins diadèmes, le professeur Elizabeth Duermit Moreau de l’université de Floride, spécialiste de l’écologie des maladies chez les crustacés, est venue durant quatre jours à Saint-Barthélemy pour effectuer des prélèvements sur 25 oursins diadèmes. L’opération a eu lieu sur cinq sites différents afin d’approfondir la recherche sur leur mortalité de façon génétique.
Après sa visite, l’Agence territoriale de l’environnement a mis en place deux systèmes de capture de larves sur la base d’un procédé créé par la Van Hall Larenstein University of applied sciences de Saba. Deux structures distinctes ont été élaborées à partir d’éléments biodégradables : la palme de cocos nucifera, la palme de Coccothrinax barbadensis (espèce protégée), la liane de Belle Mexicaine (Antogonum leptopus, une espèce invasive qui recouvre les plantes jusqu’à les priver de lumière et empêcher leur développement) et les fibres d’Agave Sisal, espèce considérée aussi comme invasive.
Sous forme de balle ou de tressage, ces éléments doivent fournir aux larves un moyen de se protéger de leurs prédateurs, Baliste Royal (Balistes vetula), Panaris Argus, Cassis Turberosa, Halichoeres et micro microcrabe.  Ce procédé est en phase de test afin de déterminer laquelle des quatre fibres végétales se dégrade le moins rapidement dans le temps. Le tout en accord avec la chronologie du cycle de vie de l’oursin, du stade larvaire au stade juvénile.

L’ATE organise un atelier aquarelle
Ce samedi 3 décembre, l’Agence territoriale de l’environnement organise un atelier aquarelle dans le jardin du Fort Gustaf, à Gustavia. La manifestation aura lieu de 9 à 11 heures sous la forme d’un atelier découverte. Il sera payant (12 euros) pour les adultes. C’est l’aquarelliste Coraline Pothin qui animera l’atelier. Réservation au 0590278818.

Réimplantation d’herbiers à Fourchue
Dans sa dernière lettre d’information, l’Agence territoriale de l’environnement évoque une opération de réimplantation d’herbiers à Fourchue. L’ATE remarque : « Depuis le passage d’Irma, des parties d’herbier de Thalassia sont toujours arrachées du sol dans le lagon et restent vulnérables à la houle cyclonique. Fin août, les agents de l’ATE, aidés par les bénévoles d’Island Nature Saint Barth Expériences et de Coral Restoration ont donc profité de cette situation précaire pour prélever 3 mottes pour tenter de les réimplanter à Fourchue. En effet, la Thalassia testudinum, communément appelée herbe à tortue, a disparu de la baie de Fourchue suite à l’érosion des sols sur les bassins versants. Causée par un pâturage intensif de caprins sauvages sur l’île, elle a entraîné une sur sédimentation de la baie qui a été fatale à cette plante sous-marine. »
A ce jour, la Thalassia n’a pas réussi à recoloniser les fonds marins de la baie. Pourtant, depuis le retrait des caprins en 2004, l’ATE remarque que la végétation a bien repoussé. « Notamment dans la ravine principale où l’on pouvait observer un torrent de boue lors de fortes précipitations qui ont disparu aujourd’hui », précise l’Agence. Le retour des herbiers d’Halophila decipiens et de Syringodium filiforme indiquent toutefois que les conditions physiques et physiologiques semblent propices à l’émergence de la Thalassia testudinum.

 

Journal de Saint-Barth N°1496 du 01/12/2022

Consensus sur la création d'un Pôle Santé
La Sainte Barbe ce week-end