Saint-Barth - CM2 école mancenilier ATE

Les élèves de la classe de Cm2 de Nathalie Galou, du groupe scolaire de Gustavia, posent devant le nouveau panneau informatif du mancenillier, dans l’escalier qui mène au Fort Carl.

Des écoliers au chevet du mancenillier du Fort Carl

L’année dernière, lors d’une visite au Fort Carl, à Gustavia, les écoliers du groupe scolaire engagés au sein de l’Aire terrestre éducative constatent que le panneau d’information dédié au mancenillier est en piteux état. « Il était très abîmé et l’arbre pouvait passer inaperçu pour ceux qui ne le connaissent pas, raconte Naïg, l’un des représentants de la classe de Cm2A. Nous avons alors proposé? à? notre maîtresse ainsi qu’à Cécile (Berton, de l’Agence territoriale de l’environnement, ndlr) de réaliser un nouveau panneau afin d’informer et avertir le visiteur de la présence de ce bel arbre à la beauté dangereuse. »
Lundi 2 octobre, entre deux averses et en présence du président de la Collectivité, Xavier Lédée, et du directeur de l’ATE, Sébastien Gréaux, les élèves de Cm2 de Nathalie Galou étaient réunis au pied du Fort Carl. Pour une cérémonie des plus solennelles qui s’est conclue par une photo devant le nouveau panneau informatif du mancenillier. « Nous avons réalisé ce panneau grâce à? nos travaux de recherche, à? l’aide de Cécile et de la maîtresse, insiste Naïg. Nous voulions la présence d’un QR code sur ce panneau. Nous espérons que les Cm2 de cette année pourront le rajouter. » Nul doute qu’Emma Winterdal et Etienne Le Gac, les nouveaux délégués au Conseil de la Terre, y travailleront dans le cadre des ateliers organisés au sein de l’Aire terrestre éducative. « C’est un projet pédagogique de connaissances et de préservation de l’environnement, souligne Nathalie Galou. Il permet aux élèves d’acquérir des compétences transdisciplinaires et de développer des compétences de réflexion, d’analyse critique sur de grandes questions, comme ici l’environnement. Les compétences sont développées dans le domaine de l’écrit avec des productions écrites de toute sorte : compte-rendu, écriture de récits, fables, poésies... Et dans le domaine de l’oral avec des prises de parole lors des conseils de la terre, en sortie, des débats… » L’enseignante rappelle l’importance et les bienfaits de ces projets sur la confiance en soi et la motivation des élèves. « Ils sont fiers de travailler sur ce type de projet qui leur permet ainsi de progresser dans les apprentissages », ajoute-t-elle.

«L’arbre de la mort»
« Nous reprenons en main le projet de l’ATE que la précédente classe de Cm2 de l’année dernière avait commencé, explique Emma Winterdal. A savoir la protection, le nettoyage et la préservation du site du Fort Carl. Nous aimerions laisser une trace de notre travail de cette année afin que toutes les personnes qui souhaitent visiter le site puisse le faire en toute sécurité. Avec le respect de la nature. »
Pour mémoire, le mancenillier est un arbre qui peut atteindre la taille de dix mètres. D’une beauté tortueuse en apparence, il a pour surnom « l’arbre de la mort ». Pour une raison très simple. Ses tiges, feuilles et fruits contiennent un lait blanc des plus toxiques. De plus, il est fortement conseillé de ne jamais s’abriter sous un mancenillier en cas de pluie, car l’eau qui ruisselle de ses feuilles s’imprègne de cette substance toxique, très acide. A n’admirer qu’avec les yeux, en somme.

 

Du respect de la ponte des tortues marines

L’Agence territoriale est sur tous les fronts. Particulièrement ceux qui impliquent d’effectuer un petit rappel à l’ordre. Notamment lorsqu’il s’agit de protéger les espaces de ponte des tortues marines. « Nous entrons de nouveau dans la période de ponte des tortues marines, explique l’Agence dans un communiqué. Si vous voyez une tortue pondre ou des tortillons sortir de leur nid : ne vous approchez pas, tenez les chiens à distance (bien qu'ils soient interdits sur nos plages...), évitez les sources de stress (pas de lumière, pas de bruit) et appelez l'ATE. » Pour ce faire, un numéro : le 06 90 31 70 73. Il est à noter que les nids des tortues sont délimités par des bandes de couleur et un panneau indicatif sur les plages. « Merci de respecter la zone délimitée, de ne pas marcher dessus et de tenir les chiens à distance », insiste l’ATE. Pour mémoire, les tortues marines sont des espèces protégées.

L’ATE alerte sur le blanchiment des coraux
L’Agence territoriale de l’environnement semble destinée à se préoccuper de manière rigoureuse de la santé des coraux depuis quelques semaines. Après avoir accueilli les scientifiques de l’Ifrecor (Initiative française pour les récifs coralliens) en septembre (JSB 1533 et 1534), l’ATE rapporte une augmentation du blanchiment des coraux dans le nord et le sud des Caraïbes. « Pour nous aider à suivre l'état de santé de nos récifs coralliens, nous sollicitons l'aide des plongeurs amateurs et professionnels, écrit l’Agence dans un communiqué. Si vous repérez des coraux blanchis lors de vos plongées, n'hésitez pas à nous le faire savoir. Votre contribution est inestimable pour la préservation de nos précieux écosystèmes coralliens. » Pour joindre l’ATE, un courriel (contact@agencedelenvironnement.fr).
Pour information, le blanchissement des coraux est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration de l’animal et du récif à la suite de l’expulsion des microalgues  symbiotiques appelées zooxanthelles. Ou en raison de la perte de pigmentation des algues. « Quand le corail subit un blanchiment, cela ne veut pas dire qu'il meurt, précise l’ATE. Les coraux ont la capacité d'y survivre mais ils deviennent beaucoup plus vulnérables au moindre stress. »

 

Journal de Saint-Barth N°1535 du 05/10/2023

Octobre rose
Abolition de l'esclavage