Saint-Barth - CESCE déchets

Des conteneurs semi enterrés pour les ordures ménagères

Quinze minutes. Il s’agit du temps de survie d’un sac poubelle en plastique qui contient des déchets alimentaires à partir du moment où il est déposé dans la rue jusqu’à ce qu’il soit éventré par un animal errant. Au-delà de la mauvaise image que véhicule le spectacle d’ordures ménagères répandues sur la chaussée, il se pose systématiquement le problème de l’hygiène et de la pollution. Après avoir constaté une augmentation croissante de ces sacs négligemment déposés devant les lieux d’habitation, dans la rue ou en trop grand nombre dans des bacs prévus à cet effet mais qui, par conséquent, débordent, le conseil économique, social, culturel et environnemental (CESCE) a lancé une étude de la situation afin de proposer une solution à la Collectivité territoriale. Si plusieurs idées ont été avancées, c’est finalement l’implantation de conteneurs semi enterrés qui a été retenue.

Economique, écologique, esthétique
Dans son rapport, le CESCE évoque quatre avantages à l’utilisation de ce type d’équipements. Le premier est économique puisqu’un conteneur semi-enterré permet d’emmagasiner une plus grande quantité de déchets, ce qui permettrait de réduire les coûts liés à la collecte. Le deuxième est évidemment une amélioration de l’hygiène. Les conteneurs sont fermés, étanches et inaccessibles pour les animaux donc présentent un intérêt écologique. Sans oublier le fait que les sacs ne seront plus visibles, ce qui n’est pas sans présenter un attrait esthétique. Enfin, l’aspect pratique puisque disposer d’un emplacement ou jeter ces déchets chaque jour à n’importe quelle heure permet de ne plus dépendre de la collecte.
Au-delà du coût d’une telle opération, relativement minime (lire plus bas), le CESCE insiste sur l’importance de sélectionner avec soin l’emplacement des sites à aménager. Le Conseil préconise d’installer les dispositifs sur le côté de la route qui correspond au cheminement naturel des riverains, de s’assurer qu’ils soient accessibles aux camions de ramassage, d’élaborer un « arrêt minute » pour la dépose des déchets et, surtout, que les conteneurs soient présents à la sortie de chaque quartier, des zones d’activités commerciales et des voies privées. « Le nombre d’habitation en zone privée augmente ce qui entraîne une saturation des espaces de dépôt d’ordures ménagères, remarque le CESCE. Comme le ramassage n’est effectué que sur les voies publiques, la concentration de sacs poubelle est de plus en plus importante. »

Vitet, zone « test »
Dans un premier temps et pour ne pas rebuter la Collectivité, le Conseil a choisi de proposer le développement d’une zone d’essai. Pour des raisons d’échelle et de faisabilité, c’est le quartier de Vitet qui a été choisi. Dix emplacements ont été identifiés pour que des conteneurs y soient installés. Entre l’achat des dix conteneurs, le transport maritime, l’aménagement du site (terrassement, remblais, base béton) et le matériel d’adaptation d’un camion pour la collecte, le coût total de l’opération est estimé à 58.100 euros. Le « molok » dédié aux ordures ménagères peut contenir jusqu’à six mètres cube de déchets. Le contenant de celui dédié au recyclage du verre s’élève à 3,5 mètres cube. Selon le CESCE, le projet peut être finalisé en six mois.
La proposition du Conseil va bien évidemment être soumise à l’autorité de la Collectivité territoriale. L’étude complète du projet peut être consultée sur le site du CESCE (cesce-stbarth.org/).

 

Journal de Saint-Barth N°1444 du 28/10/2021

Developper la formation sur l'île
Bruno Magras interpelle la rectrice d'académie