Saint-Barth -

De la résilience des végétaux et des récifs

L’Agence territoriale de l’environnement vient de publier sa newsletter du mois de février, dans laquelle elle détaille son actualité. Parmi les principales informations, l’observation, un an et demi après Irma, du retour naturel de la végétation de plage et de la repousse des coraux. Encourageant !


Un an et demi après le passage de l’ouragan, l’ATE livre un bilan plutôt rassurant sur la capacité de résilience de la nature, avec des focus sur la végétation des plages et sur le corail. 

Côté végétation, elle constate que plusieurs espèces qui avaient totalement disparu, arrachées par Irma, sont revenues treize mois plus tard sur la plage de Grand Fond. « Certaines ont même profité de la nouvelle configuration de la plage pour mieux se répandre, comme la Patate des plages (Ipomoea violacea) et la Patate bord-de-mer (Ipomoea pes-caprae) », indique l’ATE, qui souligne que le retour du Romarin bord de mer est plus timide. « Si les efforts de restauration sont à soutenir et bien nécessaires dans certains cas, limiter les impacts et laisser la nature reprendre ses droits est souvent la solution la plus efficace. Pas de passages d’engins, peu de piétinements, c’est la garantie d’une restauration naturelle. »

Si l’état des plages s’améliore, c’est aussi le cas des récifs coralliens. Il faudra des années voire des décennies pour que les dégâts causés par Irma sous l’eau ne se voient plus du tout. Toutefois, au cours des plongées effectuées en 2018, les spécialistes de l’ATE ont pu constater que les coraux ont entamé leur repousse, notamment les Cornes d’élan. Quant aux « Cornes de cerf, qu’on croyait totalement disparues, elles repoussent petit à petit sur leur ancien emplacement (Pain de Sucre) ou sur de nouveaux sites où certains fragments ont survécu (Baleine de Pain de Sucre par exemple). C’est ce que l’on appelle de la reproduction par fragmentation », indique l’ATE. « Malgré la puissance de l’ouragan Irma, ces deux espèces à croissance rapide nous montrent à quel point elles sont adaptées et résilientes à ce genre de phénomènes. A contrario, les pressions qu’elles endurent à petites doses chaque jour (ancrage, pollution, modification du milieu (température, turbidité…) ont un impact beaucoup plus destructeur sur le long terme. »

Une bonne nouvelle alors que la première réunion du comité local de l’Ifrecor doit se tenir très prochainement. L’Ifrecor (Initiative française pour les récifs coralliens) est un réseau national qui réunit gestionnaires, usagers de la mer et pouvoirs publics dans le but de préserver les récifs coralliens.



Journal de Saint-Barth N°1319 du 14/03/2019

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