Saint-Barth -

Groupes électrogènes, pêcheurs : vers une carte des stocks de carburants dans l’île

Deux délibérations adoptées vendredi soir concernaient le carburant. Il s’agissait de rectifier une convention, et de régler des factures à la société Ouanalaoil – CCPF. Celle-ci ayant changé de structure juridique, le comptable public qui vérifie chaque dépense de la Collectivité avait soulevé le problème : les factures n’étaient plus adressées à la bonne dénomination. Une formalité vite réglée, en l’absence de Xavier Lédée dont la famille dirige la société en question.
Mais l’évocation du sujet carburant soulève des interrogations de la part d’Hélène Bernier. « Les pêcheurs réclament depuis un certain temps qu’on leur enlève les 8 centimes de taxe par litre. Aujourd’hui, ils vont à Saint-Martin pour s’approvisionner en carburant. Ils naviguent avec des bidons pleins, qu’ils stockent ensuite chez eux. Par ailleurs, beaucoup de villas sont équipées de groupes électrogènes, et stockent 80 à 200 litres de gasoil ; je pense qu’il est important, en lien avec le chef des pompiers, de travailler sur une carte des lieux de stockage de carburant dans l’île. On doit être conscients que c’est un gros risque en cas d’incendie ou de problème. »


Micheline Jacques, vice-présidente en charge de l’environnement, se charge de répondre : « Concernant les pêcheurs, nous avons créé un comité des pêches. La Collectivité s’est engagée à verser un euro pour chaque euro investi par les pêcheurs. Dans le cadre de ce Comité il est prévu qu’ils puissent être indemnisés sur le carburant. Mais ils ne se sont jamais regroupés pour le mettre en place, il y a trop de difficultés entre eux. Ils doivent se coordonner et s’organiser », insiste Micheline Jacques. « Quant aux groupes électrogènes, le futur Code de l’environnement prévoit d’interdire les plus gros d’entre eux, à partir du moment où EDF est capable de fournir l’énergie suffisante. Nous voudrions laisser la possibilité pour de petits groupes de dépannage, en cas de cyclone, mais interdire les grosses unités. » Dans la pratique, EDF a déjà du mal à répondre à la demande actuelle;  tous les gros hôtels et les grosses villas fonctionnent avec des groupes électrogènes imposants en complément. Même en n’autorisant que les générateurs “de secours”, l’interdiction annoncée par la vice-présidente ne concernerait donc qu’un nombre restreint de moteurs sur l’île.

Journal de Saint-Barth N°1377 du 27/05/2020

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