Saint-Barth -

Qui sont les 513 chômeurs de Saint-Barthélemy ?

Si le taux de chômage à Saint-Barthélemy reste faible par rapport à la moyenne française, la courbe grimpe. Au dernier trimestre 2018, l’île compte 513 demandeurs d’emploi.

Je voudrais bien que l’on emmène ces 513 chômeurs dans mon bureau », avait lâché avec sa verve coutumière Bruno Magras, lorsque l’Iedom était venue présenter les derniers chiffres. Entre les offres d’emploi disponibles partout, même avec des niveaux de qualification faibles, la préférence faite aux Français et ressortissants de l’Union européenne par rapport aux étrangers sur le marché du travail, et enfin la difficulté de joindre les deux bouts sur l’île sans salaire décent, le chiffre effectivement a de quoi étonner.

300 femmes, 213 hommes
Le rapport de la Dieccte (*) pour le dernier trimestre 2018 donne un aperçu précis des demandeurs d’emploi sur l’île. Le chiffre de 513 précité concerne bien, en moyenne sur les trois mois du troisième trimestre, les chômeurs de catégorie A, c’est à dire ceux qui ne déclarent aucune activité. Parmi eux, 300 femmes et 213 hommes, la majorité âgée de 25 à 49 ans.
La tendance sur l’année 2018 est à la baisse, mais le taux de chômage n’a pas encore atteint son bas niveau d’avant ouragan. « Avant Irma, on avait 400 chômeurs à Saint-Barthélemy. On a eu un pic à 600 personnes », note Jessie Thenard, directrice du Pôle Emploi Saint-Martin Saint-Barthélemy.

Contrôles et permanences
Parmi ces demandeurs d’emploi, des femmes qui ne peuvent pas élever leurs enfants et travailler à la fois, ou qui s’occupent de personnes âgées parfois dépendantes. Et bien sûr, du travail dissimulé. Sur ce point, « nous avons demandé à ce que des contrôles soient effectués », indique Jessie Thenard. Qui, à la demande de la Collectivité, relancera les permanences mensuelles de Pôle Emploi à Saint-Barthélemy, suspendues depuis au moins trois ans.


JSB 1308





Journal de Saint-Barth N°1308 du 20/12/2018

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