Saint-Barth -

La chasse aux employés est ouverte

Chef de rang, serveuse, plongeur, concierge, commis de cuisine, secrétaire administratif, bagagiste... Sur la toile ou dans les quelques publications papiers de Saint-Barthélemy, les petites annonces d’offres d’emploi sont quasiment innombrables. Le lancement de la saison sur des chapeaux de roue a visiblement pris de vitesse de nombreux établissements. Ainsi, de l’hôtel cinq étoiles à la petite boutique en passant par le débit de boisson, tous semblent être en quête de personnels pour compléter leurs équipes.
Il serait aisé de croire que cette tendance ne sera que temporaire. En effet, comment ne pas imaginer que l’île ne puisse pas attirer suffisamment de volontaires pour occuper les nombreux postes qui restent à pourvoir. Pourtant, selon le salarié d’un établissement, la situation pourrait ne pas s’améliorer dans les semaines à venir. « Il faut être réaliste, quand des hôtels cinq étoiles et des établissements très en vue n’arrivent pas à trouver des employés, le temps de s’inquiéter me paraît venu », assure-t-il. Relativement pessimiste, il évoque un niveau d’exigence « en baisse » chez les employeurs « qui n’ont pas d’autre choix » et, surtout, une attractivité moindre qui résulte de la crise du Covid-19. « La restauration comme l’hôtellerie sont des secteurs qui attirent moins en cette période de crise, notamment en raison de revenus pas toujours attrayants », affirme ce salarié qui n’oublie pas de mentionner l’inévitable problème du logement à Saint-Barth.
Employée dans un restaurant, une autre employée raconte un début de saison éprouvant. « On travaille en effectifs réduits pour le moment alors j’espère que ça ne va pas durer parce que sinon ce sera difficile de tenir toute la saison », souffle-t-elle. A ses côtés, une amie travaille « dans un gros hôtel de l’île » et ne rencontre manifestement pas les mêmes difficultés. « Pour nous ça carbure, il ne manque quasiment personne », assure-t-elle avant de s’esclaffer : « Mais même comme ça on sent que ça va être chaud avec le monde qui débarque! Alors pour ceux qui ne sont pas complets, je n’imagine pas. »
A observer les annonces, il apparaît que l’ensemble des secteurs d’activité sont en phase de recherche. L’hôtellerie, bien entendu (du Cheval Blanc en passant par le Christopher, le Rosewood Guanahani, le Sereno, le Barthélemy, le Toiny...), mais aussi la restauration (les Bananiers, L’Oubli, le Repaire, le Papillon Ivre, la Langouste, le Tamarin, la Petite Colombe...), la vente (CCPF quincaillerie, U Express, La Vie Claire, Laurent Eiffel, des « boutiques de luxe »...) et même EDF ou Saint-Barth Commuter. Et la liste est encore longue.
Pour résumer, il y a beaucoup d’appelés et les élus se font rares. Néanmoins, l’optimisme doit rester de rigueur alors que s’amorce une saison des plus folles.

Journal de Saint-Barth N°1448 du 25/11/2021

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