Saint-Barth - Harcellement scolaire

Une journée de mobilisation contre le harcèlement scolaire

Jeudi 9 novembre, le collège Mireille Choisy s’est drapé de rose à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement et le cyberharcèlement à l’école. Pourquoi le rose ? « Parce que c’est une couleur qui est mal-aimée, sans raison », glisse la « référente harcèlement » de l’établissement depuis trois ans, Amandine Baron, professeure d’anglais depuis 2008 à Saint-Barthélemy. Dans la cour, sur les travées, accrochés à des panneaux, les collégiens ont rédigés et affichés des slogans, des pensées. Aujourd’hui, en France, un élève sur dix est victime de harcèlement ou de cyberharcèlement. Et Saint-Barth n’échappe pas à ces dérives. « Le plus dur, c’est le signalement et le repérage », assure Amandine Baron. Pour l’épauler dans cette tâche, la référente peut compter sur l’aide de cinq élèves ambassadeurs. « On a établi un protocole l’année dernière, détaille Amandine. On repère, on gère, on surveille. Quand on est mis au courant d’une situation, on reçoit les élèves et on les écoute. Si la situation est grave, on la fait remonter (au rectorat). »
En 2023, le cyberharcèlement est inévitablement une donnée à prendre en considération. « Souvent, tout commence sur les réseaux, ça se poursuit au collège et ça continue quand les élèves rentrent à la maison, constate la référente. C’est la raison pour laquelle les parents doivent aussi être très vigilants. Il faut qu’ils puissent suivre les échanges sur les réseaux qui, rappelons-le, sont interdits aux moins de treize ans. Normalement… » Un dépliant a été réalisé et distribué à tous les élèves. « On rabâche qu’il faut en parler car, dans 90% des cas, dès que la parole s’enclenche, le problème est quasiment résolu », affirme Amandine Baron. Les collégiens peuvent se tourner vers le Club du vivre ensemble des élèves, mais aussi vers les adultes référents que sont Antonia Convers, Sandra Amé, Véronique Benoît Lédée, Andy Laplace et Leïla Nazzal.
Jeudi dernier, les élèves se sont regroupés dans la cour pour entonner un chant. Une autre manière de créer une harmonie dans un établissement au sein duquel les personnels travaillent quotidiennement au maintien du bien-être des élèves.