Saint-Barth -

Six profs et neuf élèves non-grévistes au collège mardi

La grève de mardi au collège a été très suivie, par les professeurs comme par les élèves.

Mardi, au collège Mireille-Choisy, seuls neuf élèves sont venus pour suivre les cours. Côté professeurs, sur 32 personnels, 26 étaient en grève.

La raison de leur grogne : une hausse des effectifs par classe pour la rentrée 2018, et la diminution des heures dans deux matières, le sport et la SVT (science de la vie et de la terre). Ce qui, selon l’un des professeurs d’EPS, François Marques, entraînera la suppression de deux postes d’enseignants -dont le sien. Les parents d’élèves soutiennent le mouvement des professeurs, et ont même envoyé, début février, une motion au recteur de l’Académie de Guadeloupe, estimant que l’effet Irma n’avait pas été pris en compte au moment de la constitution des effectifs pour la prochaine rentrée.

Moins d’heures, pas moins de profs

Au collège, la principale, Mona Gob, balaie tout ça d’une main. Selon elle, aucune suppression de poste n’est à l’ordre du jour. «Effectivement, j’ai proposé de réduire la quantité de service en SVT et EPS », explique-t-elle. « Un prof d’EPS fournit 20 heures de cours par semaine, et moi je vais consommer 56 heures au total. J’ai trois profs d’EPS. Ailleurs, celui qui a moins d’heures peut partager son temps avec un autre établissement. Ici, ce n’est pas le cas, donc je le garde.» Ainsi, selon la cheffe d’établissement, aucun suppression de poste n’est prévue.

Les professeurs, élèves et parents dénoncent aussi des classes qui seront, selon eux, surchargées. « Actuellement en 3e, ils sont 26 ou 27, ils vont se retrouver à plus de trente par classe », redoute François Marques. « Les conditions de travail et d’enseignement vont devenir catastrophiques. » Sans parler des trajets en bus vers le stade de Saint-Jean, qui seraient compromis si les élèves sont trop nombreux.

« Pour les salles techniques, nous fonctionnons par groupe. Ainsi, pour trois classes, je compose quatre groupes, ce qui permet d’avoir des effectifs moins nombreux », répond Mona Gob, citant la physique, la techno, la SVT, l’anglais et l’espagnol. Quant à la capacité des bus, là-aussi, elle s’étonne de la revendication des grévistes : « Quand il manque des places, on rajoute un minibus. C’est quelque chose que l’on fait déjà. »


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