Saint-Barth - projet éducatif territorial

Le président de la Collectivité, le préfet et le vice-recteur ont entériné vendredi 16 décembre à Gustavia le Projet éducatif territorial pour la période 2022-2025.

Le projet éducatif territorial 2022-2025 est signé

La première convention de Projet éducatif territorial a été signée il y a dix ans. Comme en 2012, c’est dans la salle des délibérations de la Collectivité que le document qui entérine le dispositif a été parafé par le préfet, Vincent Berton, le président de la Collectivité, Xavier Lédée, et le vice-recteur des Iles du Nord, Harry Christophe. Ce Projet a plusieurs objectifs. Tout d’abord, assurer la complémentarité des temps périscolaires avec les temps extra-scolaires, scolaires et familiaux des écoliers. Ensuite, assurer l’accès à des activités de loisirs pour tous les enfants et déterminer ces activités en fonction des besoins. Enfin, proposer des activités qui soient à la fois riches et variées en y associant des sorties éducatives. Un programme dont la complexité n’a pas échappé à Xavier Lédée.

« Une attente des parents »
« C’est une chance d’être parvenu à caler tout cela ensemble pour notre jeunesse, s’est félicité le président de la Collectivité territoriale. Il y a beaucoup de choses à faire et il faut toujours souligner l’importance de l’éducation et du suivi de notre jeunesse pour la mettre sur de bons rails. » Une entreprise qui s’apparente à un souci permanent et à laquelle le vice-recteur, Harry Christophe, n’oublie pas d’associer les parents. « Il y une attente des parents pour organiser leur temps par rapport à celui de leurs enfants, rappelle le représentant du rectorat de Guadeloupe dans les Iles du Nord. Le PET a la vertu de poser la question du temps de vie de l’élève. C’est important car l’enfant peut être soumis à de grosses fatigues dans la journée. Il faut donc trouver un équilibre. » Un avis que partage évidemment le préfet, Vincent Berton. « La prise en compte du rythme de l’élève et de tout ce qui existe autour de la scolarité est essentiel », assure-t-il, avant de pointer du doigt le « pouvoir d’attraction des écrans sur les jeunes ».
La version 2022-2025 du Projet éducatif territorial se décline en neuf axes : promouvoir le loisir éducatif, participer au développement de l’éducation culturelle et artistique, découvrir le territoire ainsi que ses spécificités et son histoire, promouvoir l’éducation à la citoyenneté et au développement durable, la pratique d’une activité sportive et d’une alimentation équilibrée, renforcer le multilinguisme ainsi que « l’inclusion et l’accessibilité » des enfants qui présentent des « besoins particuliers », développer la place et le rôle des familles et, enfin, « permettre à chaque acteur éducatif d’identifier, de s’approprier et de décliner au quotidien les valeurs éducatives du projet ».

« Un soutien personnalisé »
Directrice du groupe scolaire de Gustavia, Marie-Noëlle Largitte est bien entendu présente lors de la signature de la convention. « On va pouvoir travailler les uns avec les autres pour les élèves, constate-t-elle avec satisfaction. Ça va permettre une continuité entre le temps scolaire et le temps périscolaire. » Anne Querrard, présidente de l’Amicale de l’école primaire de Gustavia, remarque que « beaucoup de parents d’élèves ont participé aux réunions de travail pour élaborer ce programme et ont transmis énormément d’idées ». Elle ajoute : « Il a été prêté une oreille extrêmement attentive aux besoins des parents, notamment sur l’aide aux devoirs. Car c’est un dispositif qui inclut les parents et les élèves. Là, il y a déjà au moins cinq enseignants qui vont participer à ce dispositif d’aide aux devoirs. Ils vont apporter un soutien personnalisé à de petits groupes d’élèves pour les aider à faire et surtout à comprendre leurs devoirs. » Elle remarque aussi que le PET apporte « plus de souplesse au niveau des horaires », comparé à un fonctionnement classique.
Parallèlement, l’apport du docteur Caudron a été primordial lors des séances de travail visant à élaborer le projet. « Je suis intervenue pour rappeler le rythme de travail des enfants, l’importance de chaque séquence », explique-t-elle. Il est à noter, par ailleurs, qu’un long travail sur l’influence des écrans dans la vie des familles a été mené depuis plusieurs mois. Les résultats de cette étude spécifique à Saint-Barth devraient être connus dans les premières semaines de l’année 2023.

 

Journal de Saint-Barth N°1499 du 22/12/2022

Un projet éducatif territorial
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