Saint-Barth - collège réalité virtuelle

Le musée vient aux collégiens grâce à la réalité virtuelle

Des collégiens de troisième ont pu visiter le musée sans bouger de leur salle de classe, grâce à la réalité virtuelle. Une technologie qui pour la première fois à Saint-Barth se met au service de la culture.

«Le musée organise beaucoup d’expositions –d’ailleurs, on ne vous y voit pas souvent, les jeunes », sourit Elodie Laplace, présidente de la commission culture/communication/fêtes/cérémonies, devant une classe d’élèves de troisième. Elle détaille la raison de sa venue, accompagnée de Narcisse Dupré-Paule, responsable communication et culture de la Collectivité : présenter la technique de la réalité virtuelle aux ados, dans le cadre de leur cours de technologie, et l’une de ses nombreuses applications dans le domaine de la culture.
La conseillère territoriale présente Michael Bryan, fondateur de la société ScanMyVilla, spécialisée dans cette technologie. « C’est une solution alternative à la photo et la vidéo », qui trouve encore plus sa place dans le monde post-Covid. « J’utilise une caméra laser comme celle-ci, qui prend des photos et calcule les surfaces à 360°. Pour le musée, il a fallu réaliser 450 scans », explique-t-il aux troisièmes attentifs.

Yann Gilbert, professeur de technologie ; Leela Connor-Hanson, principale du collège Mireille-Choisy ; Michael Bryan, fondateur de Scan My Villa ; Elodie Laplace, élue et présidente de la commission culture-communication-fêtes-cérémonies, et Narcisse Dupré-Paule, responsable du service du même nom. 


« Aller dans un musée, ça peut faire peur, on ne se sent pas forcément à sa place. La technologie permet de franchir le pas. Donc aujourd’hui vous avez le droit de sortir vos téléphones », lance Narcisse Dupré-Paule. Une fois connectés à la visite virtuelle du musée, les collégiens jouent à un petit jeu de piste. Trouver un objet en marbre ? Habitués, ils prennent en main la technologie en quelques minutes, et identifient rapidement l’urne d’August-Nyman à l’entrée du Wall House. Un objet qui leur évoque le patrimoine ? La plupart montrent la robe traditionnelle Saint-Barth.
En même temps Michael Bryan leur fait essayer le casque de réalité virtuelle, un par un, pour effectuer le même genre d’exercice et leur faire appréhender cette technologie.
Celle-ci a été testée pour la première fois il y a quelques semaines, à l’occasion des Journées du Patrimoine. Un peu poussée par les contraintes sanitaires, la commission culture a opté pour cette exposition virtuelle sur le thème de l’évolution de l’école à Saint-Barth. L’expérience sera réitérée. « Il s’agit de démocratiser l’accès à la culture, donner envie, et offrir un outil complémentaire à ce qui était fait jusqu’ici. Cela offre un lien avec l’île pour ceux qui vivent à l’extérieur de Saint-Barth. C’est aussi un outil qui peut être utilisé à destination des touristes. Nous sommes, et surtout ces jeunes, dans un monde de consommation d’image », explique Narcisse Dupré-Paule. Après le musée Wall House, le Brigantin sera aussi accessible en visite virtuelle. Et peu à peu, d’autres bâtiments remarquables pourront rejoindre la liste, afin de proposer un parcours culturel accessible en ligne. Les élèves, eux, ont leur programme de cours de techno tout trouvé par leur prof Yann Gilbert : ils fabriqueront leur propre masque de réalité virtuelle, en carton, selon un modèle édité par Google.

> Il est toujours possible de visiter le musée en ligne, qu’il s’agisse de l’expo en cours “Origine : entre mythe et histoire” ou de l’exposition virtuelle “Mieux connaître son histoire : l’Education”. Le lien est disponible sur le site de la Collectivité : www.comstbarth.fr

Journal de Saint-Barth N°1392 du 07/10/2020

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