Saint-Barth -

La Cem veut redorer l’image de l’apprentissage

S’il est un établissement scolaire qui tourne à plein régime, c’est sans nul doute le Centre d’apprentissage polyvalent de Saint-Barth. En cette nouvelle « année scolaire », les apprentis sont au nombre de 40 et suivent 22 formations. Un système quasiment « à la carte » qui est, comme le souligne le directeur de la Chambre économique multiprofessionnelle, Thierry Gréaux, « unique en France». Et ce n’est pas sans satisfaction que la Cem effectue ce constat, puisqu’elle consacre une grande partie de son énergie à redonner ses lettres de noblesse à la formation professionnelle sur l’île. Notamment en s’efforçant de sensibiliser les entreprises locales à l’accueil des apprentis.
Cette année, à l’heure de trouver une entreprise pour son apprenti, le CAPSBH ne rencontre de difficulté que dans une seule filière : l’esthétique. « Les esthéticiennes ne veulent pas mettre leur cliente dans les mains d’une apprentie », regrette Thierry Gréaux. Une situation qui devrait certainement évoluer favorablement. « Pour l’entreprise, l’apprentissage représente un coût zéro, insiste le directeur de la Cem. De plus, les apprentis restent très souvent dans l’entreprise après leur formation. Ça demande de l’énergie pour le personnel, mais c’est très valorisant. »
La Cem, comme les responsables du Centre d’apprentissage, remarquent toutefois que les entreprises de l’île jouent parfaitement le jeu. Ce qui permet au Centre d’apprentissage de développer son offre de formations. Depuis la rentrée, des apprentissages au métier d’électricien ou d’entretien des bateaux de plaisance sont accessibles et suivis. « Tout ça est nouveau, insiste Myrtille Husson, coordinatrice de l’organisme. La Cem permet une mise en relation entre les apprentis et les entreprises. » Pour l’heure, les formations les plus sollicitées sont le bac pro commerce, le CAP petite enfance et le CAP cuisine.
Les apprentis travaillent en suivant un rythme en alternance. Une - parfois deux - semaine de cours par mois et le reste du temps en entreprise. « Ça leur permet de découvrir leur métier et d’asseoir leur formation », souligne Myrtille Husson. Un élève peut intégrer le Centre d’apprentissage à 15 ans, dès qu’il a terminé le collège. Le CAPSBH bénéficie de conventions avec des lycées de Guadeloupe qui permettent aux apprentis de s’y rendre et ainsi profiter de structures qui n’existent pas à Saint-Barth. Une fois encore, c’est du cas par cas. « Pour chaque demande, on étudie la possibilité de mettre en place la formation, explique la principale du collège Mireille Choisy, Emmanuelle Dubois. Si la réponse est négative, c’est vraiment que l’on n’a pas trouvé de formateur. » Un cas de figure des plus rares.

 

 

Journal de Saint-Barth N°1494 du 17/11/2022

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