Le costume sombre et la cravate mauve clair, Gabriele Fioni a effectué sa rentrée des classes à Saint-Barthélemy le jeudi 11 septembre. Le nouveau recteur de la région académique de Guadeloupe est venu à la rencontre des personnels du collège Mireille Choisy et du groupe scolaire de Gustavia, mais aussi des élèves. En compagnie de Murielle Col-Minne, directrice académique adjointe, du vice-recteur Harry Christophe et de l’inspectrice d’académie Fanny Giausseran, Gabriele Fioni a découvert les équipes pédagogiques et les infrastructures enseignantes de l’île. Non sans s’être préalablement entretenu, à son arrivée, avec le président de la Collectivité territoriale, Xavier Lédée.
Remise de diplômes au collège
La venue du nouveau recteur a coïncidé avec la signature du contrat des deux enseignants qui manquaient à la rentrée pour compléter les effectifs du groupe scolaire. « Je suis content de pouvoir venir à Saint-Barthélemy, a déclaré le recteur. Nous sommes dans un environnement d’exception en termes de résultats. On a parfois des difficultés à affecter des professeurs, en raison des contraintes liées au logement et au coût de la vie, mais tous les cours ont pu avoir lieu. »
Accueilli au collège par le principal David Desiage, Gabriele Fioni a remis leur diplôme à des apprentis du CFA (Centre de formation des apprentis) ainsi qu’à des élèves qui ont obtenu leur brevet des collèges en juillet dernier. L’occasion pour le recteur, facétieux, de glisser quelques plaisanteries : « Ici, tout le monde essaye d’aller à Toulouse, mais jamais à Lille, c’est étrange ! » Après un échange avec des parents d’élèves, une rencontre en musique dans la cour de l’établissement et une visite des locaux (« Les conditions matérielles sont très bonnes et je remercie les parents d’élèves ainsi que la Collectivité pour leur soutien », a souligné le principal David Desiage), Gabriele Fioni a assisté à un cours d’histoire-géographie dans une classe bilingue avant de prendre la direction du groupe scolaire.
Le recteur n’a pu résister à l’envie de se dresser devant le tableau d’une classe de CE2 du groupe scolaire de Gustavia, pour une courte leçon.
« C’est quoi, un recteur ? »
Une visite qui a débuté par une réunion destinée à évoquer les quelques remous de pré-rentrée (JSB 1629 et 1630). La délégation du rectorat a ensuite été invitée dans des salles de classe par la directrice, Agnès Combin. Le recteur a pu s’y abreuver de l’énergie déployée par les écoliers et les enseignants. En anglais, malgré la fin du dispositif bilingue, en français, mais aussi dans le langage des mathématiques. Docteur ès sciences qui fut, notamment, directeur adjoint du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) Tech et directeur du département des sciences physiques, Gabriele Fioni n’a pu résister à l’envie de se dresser devant le tableau d’une classe de CE2. « Combien de centaines dans 3.800 ? », demande-t-il à des écoliers curieux et enthousiastes. La courte leçon est suivie d’échanges rafraîchissants dont seuls les enfants ont le secret. « C’est quoi un recteur ? », s’enquiert une fillette. « Je ne sais pas, réplique, amusé, Gabriele Fioni. Ah si, on fait en sorte que vous ayez des professeurs ! » Et de conseiller, avec une sérieuse bienveillance : « Surtout, écoutez bien votre professeure, apprenez plein de choses, comme ça après vous pourrez faire ce que vous voudrez. »
« Un rôle d’écoute et de conseil »
Quelques minutes plus tard, assis dans une salle de classe et devant un verre d’eau fraîche, Gabriele Fioni évoque l’importance de sa venue à Saint-Barth. « Pour moi, il est essentiel de me rendre compte de ce qu’il se passe sur le terrain, indique-t-il. Mon rôle est de représenter le ministre et l’Education nationale, mais ce que les gens oublient est que je joue aussi un rôle d’écoute et de conseil. Pour que nos professeurs puissent remplir leurs missions dans les meilleures conditions. Pour cela, il faut rencontrer les gens qui ont une vision réaliste. C’est enrichissant, comme les échanges avec les enfants qui accroissent l’essence de ma mission. Si mon être a toujours été tourné vers le monde de la recherche et de l’innovation, dont je viens, en étant ici j’espère contribuer à faire que ces jeunes deviennent des femmes et des hommes éclairés. »
Le lendemain, à Saint-Martin, Gabriele Fioni s’est rendu dans les collèges « 900 » et de la Roche Gravée de Moho au quartier d’Orléans.
