Dix jours après la rentrée scolaire, au sein du groupe scolaire de Gustavia et du collège Mireille Choisy, plusieurs postes d’enseignants n’ont pas encore été pourvus.
La rentrée scolaire aurait pu se dérouler de la manière la plus paisible à Saint-Barthélemy. Même si les habituels petits couacs et autres ajustements de dernières minutes sont rarement évitables. De fait, au sein des écoles Saint-Joseph de Lorient et Sainte-Marie de Colombier, les équipes pédagogiques comme les enseignants ont pu entrer en classe sans qu’une difficulté majeure ne ternisse la reprise des cours. Il n’en a pas été de même au sein du groupe scolaire de Gustavia. Et, dans une moindre mesure, au collège Mireille Choisy.
Ainsi, lors de la pré-rentrée, le vendredi 29 août, la directrice du groupe scolaire et les parents d’élèves découvrent que trois enseignants vont manquer à l’appel le jour de la rentrée. Une constatation qui a immédiatement déclenché inquiétude et colère chez les parents. Quant à la directrice, Agnès Combin, elle a sonné le branle-bas de combat afin de résoudre le problème au plus vite. Dès le lundi 1er septembre, elle a pu s’entretenir avec des candidates aux postes vacants, déjà résidentes à Saint-Barth. Dans le même temps, le vice-recteur, Harry Christophe, s’est entretenu avec les représentants des parents d’élèves.
Une entrevue quelque peu tendue mais à l’issue de laquelle le représentant du rectorat à Saint-Martin et Saint-Barthélemy a rassuré en affirmant que des enseignants seraient rapidement embauchés. Plus d’une semaine après, néanmoins, les deux postes à pourvoir restent inoccupés. Pour une raison purement administrative. En effet, si les entretiens avec les postulantes ont été concluants, les contrats n’ont toujours pas été envoyés et signés. Impossible, par conséquent, aux futurs enseignantes contractuelles de commencer à exercer.
Le recteur en visite
La situation agace autant qu’elle inquiète les parents des écoliers qui ne disposent pas d’un professeur. Plusieurs d’entre eux ont exprimé leur incompréhension face à l’inertie des services du rectorat face à l’urgence. En soulignant notamment l’effet déstabilisateur et perturbant d’une telle situation pour leurs enfants. Aujourd’hui, jeudi 11 septembre, le recteur de l’académie de Guadeloupe, Gabriele Fioni, est présent à Saint-Barthélemy. Il est prévu qu’il rencontre la directrice du groupe scolaire en début d’après-midi. Dans la matinée, il doit effectuer une visite du collège Mireille Choisy où, malgré quelques atermoiements de rentrée, l’ambiance est nettement moins agitée.
Le nouveau principal, David Desiage, a toutefois vécu un début d’exercice des plus dynamiques. En raison de l’absence d’un principal adjoint (qui a depuis été nommé et a pris ses fonctions), d’un professeur de lettres (également recruté depuis), mais aussi d’un enseignant en histoire-géographie et d’un suppléant en espagnol. Ces deux derniers postes font encore l’objet d’une recherche de candidat.