La rentrée approche et, au sein de la cantine scolaire, les employés de la société Anse Caraïbes se préparent sereinement. Tout d’abord, parce que celle-ci a décroché le marché qui lui confie pour les quatre prochaines années la gestion de la cantine scolaire de Gustavia. Mais aussi parce que de nouvelles évolutions attendent la jeune clientèle du restaurant scolaire.
La direction d’Anse Caraïbes s’efforce d’intégrer progressivement des produits d’origine biologique à ses menus depuis plusieurs années. Néanmoins, en cette rentrée, Ludovic Questel et ses équipes se réjouissent à l’idée d’annoncer que la gamme de ces produits a été grandement élargie. « De nouvelles obligations sont imposées par la loi Egalim (Loi du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, ndlr), souligne le directeur d’Anse Caraïbes. Donc on les a prises à bras le corps pour répondre aux exigences. »
« On rentre dans les clous »
De la même manière, la société s’est davantage tournée vers les productions régionales. « Nous en avions déjà, insiste Ludovic Questel, et nous avions fait des efforts l’année dernière avec des produits originaires de Guadeloupe, de Saint-Martin ou de la République dominicaine. » Un effort qui s’accompagne d’une volonté de proposer des nouveautés dans la création des menus avec des produits issus de l’agriculture et de l’élevage raisonné. Comme avec des poulets au label rouge élevés en plein air, par exemple, ou le boeuf français et européen qui répond à des normes plus drastiques que celui importé des Etats-Unis. « Ce qui ne veut pas dire que l’on ne le faisait pas avant », insiste Ludovic Questel.
Pour ce service bio élargi, il va sans dire que le budget a pris quelques rondeurs. «Mais on rentre dans les clous, assure le directeur d’Anse Caraïbes. Il faut avoir conscience que trouver et faire venir des produits bios de qualité en grande quantité, ce n’est pas simple. » Tout comme le fait de proposer régulièrement un menu végétarien aux élèves. « Car la gamme n’est pas si étendue », remarque Ludovic Questel. En revanche, le poisson local continuera d’être mis en avant au sein de la cantine. « Comme tout ce que l’on peut avoir avant de penser à le faire venir depuis l’autre bout du monde », glisse le directeur.
Plus de 400 couverts sous l’ancienne terrasse
Pour cette rentrée scolaire, la cantine devrait aussi bénéficier d’une structure rénovée. Certes, les travaux de la salle de restauration sont encore en cours en ce milieu de semaine. Mais le plateau en béton est prêt et des rambardes ont été installées. Reste la couverture, puisque la toiture n’a pas encore été montée. « La nouvelle terrasse en béton permettra de ne pas perdre autant de couverts qu’avant », glisse un employé. Car lors du démontage du précédent revêtement, en deck, plus de 400 couverts ont été retrouvés ! Le fruit de maladresses ou, tout aussi sûrement, de jeux de la part des écoliers et collégiens.
« On est à fond dans le nettoyage et tout sera prêt pour le 1er septembre », assure Ludovic Questel. Mieux vaut que les équipes d’Anse Caraïbes, composées de 24 salariés, le soient. Car le rythme est soutenu avec près de 1.200 repas servis chaque jour. Dont environ mille juste pour les scolaires. « On continue le portage des repas à domicile pour les personnes âgées en gardant un contact régulier avec les familles pour adapter le menu aux personnes, en fonction des besoins », explique Ludovic Questel, qui affirme : « On est fier de reprendre pour quatre années supplémentaires le service de la cantine. On touche toute une partie de la population, des plus jeunes aux plus anciens. On fera le maximum. » Notamment en continuant de proposer un plan d’accompagnement individuel (PAI) aux enfants qui développent des allergies ou des intolérances à certains aliments. « Ce qui n’est pas une obligation dans les cantines », glisse le directeur. La société dispose même d’une salariée formée spécialement dans les PAI. Sans oublier que les menus sont élaborés en collaboration avec une diététicienne agréée.
A la cantine, la rentrée sera donc bio et régionale. Avec une Semaine du goût, début octobre, qui réservera des surprises aux élèves.
