Un lancement à succès pour la Maison des artistes

Le projet a pu paraître quelque peu surprenant. Néanmoins, dès son lancement fin novembre avec des ateliers organisés dans le cadre de la Semaine de la création insulaire, la Chambre économique multiprofessionnelle a montré que le partenariat signé avec la Maison des Artistes a son utilité sur l’île. Ainsi, pendant une semaine, le directeur de l’accompagnement et de la formation des artistes-auteurs au sein de la Maison des Artistes, à Paris, est venu à la rencontre des créateurs locaux. Lors d’ateliers mais aussi pour des entretiens individuels. Une première pour Loïc Volat qui a pu prendre la mesure de la « typologie » des artistes qui ont participé aux ateliers proposés par la Cem. « Nous avons des autodidactes qui ont développé une activité autour d’un hobby ou d’une vocation, que ce soit dans la peinture, la photographie, le design, le graphisme, etc, résume-t-il. Tout en ayant une autre activité professionnelle. Et puis nous avons des personnes formées dans des écoles, installées sur l’île, qui développent leurs activités. » Problématiques de l’insularité, droits d’auteurs, structuration et professionnalisation d’une activité, autant de thème qui ont été soulevés par les participants aux ateliers. « On a senti le besoin d’avoir un interlocuteur pour écouter, rassurer, informer, explique Philippe Lescos de la Cem. L’envie de rencontrer d’autres artistes de l’île a été exprimée. De se retrouver de façon sereine, sans jugement. »
Développer un réseau, une autre préoccupation des créateurs locaux. « C’est toute l’idée de Cem Art », souligne Philippe Lescos qui remarque que des demandes viennent déjà de la Guadeloupe. « Il y a une trentaine d’artistes sur l’île, mais certains s’ignorent, remarque Loïc Volat. Ils ne le savent pas ou ne le conçoivent pas. Donc il y en a beaucoup plus. Notamment les graphistes. Là aussi, c’est le travail de la Cem Art de les identifier. »
Avec la Cem Art et le partenariat avec la Maison des Artistes, la Chambre entend créer un lieu de confiance, une référence. Notamment pour tout l’aspect administratif et juridique qui encadre l’activité artistique.
Toutefois, parallèlement, des ateliers de création seront organisés chaque année. « Lancer un projet n’est pas si difficile, assure Loïc Volat. La dynamique artistique existe à Saint-Barth. Il ne faut pas oublier que les artistes sont un moyen de dynamiser un territoire et son économie. »
Un lancement réussi qui devrait procurer de la joie à l’ancien président de la Cem, Thomas Gréaux, qui est à l’origine du projet.