A la tête de l’association des restaurateurs de Saint-Barthélemy, Nicolas Gicquel, gérant du Bonito, transmet des retours positifs de cet été pas comme les autres.
«Notre bilan est positif par rapport au reste de la planète », relativise le directeur du Bonito. A la fin de la saison estivale, Nicolas Gicquel, président de l’association des restaurateurs de Saint-Barthélemy, note que la plupart d’entre eux sont rassurés. A partir du mois de juin, la réouverture des restaurants a permis d’accueillir la clientèle habituelle d’Européens et de Français. Les restaurateurs ont également remarqué la présence de touristes inaccoutumés à cette période estivale: « On a reçu une clientèle américaine inattendue, ils venaient ici parce qu’ils ne pouvaient pas aller en Europe. » Selon le président de l’association des restaurateurs de Saint-Barth, ces voyageurs représentent « la belle clientèle d’hiver », qui à cause des restrictions de voyage a décidé de venir pour l’été à Saint-Barth. Les touristes n’ont pas été les seuls attablés dans ces établissements. Au Bonito, de nombreux locaux sont venus remplir le restaurant, notamment le week-end où les tables se partageaient à parts égales entre les deux clientèles. Cette envie de retrouver les restaurants après le confinement a permis de sauver les meubles pendant cette saison estivale. Pour son établissement en particulier, Nicolas Gicquel estime un bilan correct : « On a fermé deux jours par semaine alors qu’habituellement c’est qu’une journée. Si on avait gardé le même planning, on aurait pu faire le même chiffre d’affaires que l’été dernier. » La contrainte sanitaire qui impose la fermeture des restaurants à minuit n’a que peu impacté le secteur dans sa globalité. Dans les “petits restos”, la clientèle quitte traditionnellement les lieux dans ces horaires. Cependant, ce n’est pas le cas de tout le monde : « Pour les établissements comme Le Piment, la Cantina ou Bagatelle qui font leur chiffre d’affaires entre minuit et 2h du matin, c’est plus contraignant», commente le président. En ce mois de septembre, la plupart des restaurants ont tiré le rideau. Ils rouvriront à l’automne et comptent sur le Gourmet Festival, du 11 au 15 novembre, pour donner un coup de projecteur à la destination sous son angle gastronomique.
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Les discothèques craignent le pire
Toujours pas de date de réouverture en vue pour les discothèques françaises, dont l’activité est au point mort depuis le mois de mars. Malgré les adaptations qu’ont pu effectuer les deux établissements de Saint-Barth, la situation pèse de plus en plus. En France plus de 300 boîtes de nuit ont déposé le bilan. Leur recours judiciaire a été rejeté par le Conseil d’Etat. La profession, qui n’a toujours aucune visibilité sur une potentielle date de réouverture, est plus que jamais pessimiste.
