Saint-Barth - Paprec

Jean-Luc Petithuguenin, président fondateur de Paprec Energie, lors de son discours à l’occasion de l’inauguration de la deuxième usine de traitement des déchets de Ouanalao environnement, à Public, le 21 avril.

Paprec inaugure le nouvel écopôle de Ouanalao Environnement

Après deux années de travaux d’installation, la deuxième usine de traitement des déchets du site de propreté de Ouanalao Environnement a été inaugurée jeudi 21 avril à Public en présence du fondateur et président du groupe Paprec Energies, Jean-Luc Petithuguenin.

Lorsque survient une inauguration, une formule consacrée et passe-partout est régulièrement utilisée afin de décrire l’événement comme s’étant déroulé « en grande pompe ». Elle est parfois galvaudée mais, pour ce qui concerne la cérémonie officielle de mise en route de la deuxième usine de traitement des déchets du site de propreté exploité par Ouanalao Environnement, elle convient à la perfection. Ne serait-ce qu’en raison de la présence de Jean-Luc Petithuguenin, le fondateur et président du groupe Paprec Energies, dont Ouanalao Environnement est une des entreprises.
Grâce à l’extension de l’usine, la capacité de traitement du site augmente de 50%. Elle pourra désormais atteindre 30.000 tonnes par an, dont 20.000 tonnes transformées en énergie. Elle augmente également la production d’énergie dédiée au fonctionnement de l’usine de dessalement d’eau de mer. Une unité essentielle à Saint-Barthélemy qui, faut-il le rappeler, n’a pas de source d’eau potable. L’UVE (unité de valorisation énergétique) actuelle contribue déjà à produire un tiers de l’eau potable de l’île, c’est-à-dire environ 250.000 mètres cube. Fondée en 2001, elle est la première installation des îles caribéennes à contribuer à la production d’eau potable.


« Un processus magnifique »
Dans son discours, Jean-Luc Petithuguenin a insisté sur la vision dont a fait preuve la Collectivité en 2001 lorsqu’elle a pris la décision de se munir de tels équipements. « Ce que vous avez fait à l’époque est une réussite technologique qui, en plus, a résisté à Irma, a rappelé le président de Paprec. Deux jours après son passage, on reprenait le fonctionnement. Avec le temps, le simple traitement des déchets s’est transformé en des activités extrêmement modernes. Nous sommes une entreprise française et nous sommes fiers d’être au niveau des meilleures technologies du monde. »
Pour installer la nouvelle usine de traitement, plus de mille tonnes de matériel ont été nécessaires et une trentaine d’agents, d’ouvriers et d’ingénieurs ont été mobilisés. L’occasion pour le président Petithuguenin de souligner « l’exploit technique » des concepteurs du projet qui sont parvenus à implanter une puis deux usines « dans un mouchoir de poche ». Il s’est aussi projeté en évoquant l’avenir du site. « Quand j’ai débuté il y a trente ans dans ce secteur, on m’a demandé ce que j’allais faire dans un métier sans avenir, sourit-il. Aujourd’hui, le monde entier est conscient de l’importance du traitement et de la transformation des déchets, de l’importance de décarboner aussi. A Saint-Barthélemy, vous êtes inscrits dans un processus magnifique car le tourisme mondial ne peut ignorer les questions écologiques. Donc tout ce que vous faites a de l’avenir. Et nous fabriquerons de l’électricité verte. »
Le président de la Collectivité territoriale, Xavier Lédée, a salué l’implication de Paprec afin de fournir à Saint-Barth «des outils à la hauteur des besoins ». Il a aussi rappelé l’importance d’atteindre « une autonomie énergétique » en ajoutant : « Plus nous aurons la mainmise sur cette question, mieux ce sera. »
La nouvelle unité de traitement des déchets a nécessité un investissement de 18 millions d’euros. L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a participé à hauteur de 1,8 million d’euros. Six nouveaux salariés ont été embauchés sur le site afin de compléter une équipe qui comprend désormais 49 agents.

 

Paprec nouveau sponsor de la Transat Concarneau - Saint-Barth
Jean-Luc Petithuguenin est un fervent amateur de course à la voile. De fait, son groupe supporte déjà financièrement plusieurs skippers. Alors, lorsqu’il a annoncé le jeudi 21 avril que Paprec allait reprendre le flambeau de la Transat en double Concarneau Saint-Barth, personne n’a véritablement été surpris. « Je viens sur votre île depuis des années et comme je n’ai jamais encore réussi à gagner les Voiles de Saint-Barth, vous allez me revoir, a lancé le président. On fait la Route du Rhum, le Vendée Globe et, dans quelques jours, nous allons annoncer que la Transat va devenir la Transat Paprec. Parce que nous sommes des passionnés de voile. »

 

 

Journal de Saint-Barth N°1470 du 28/04/2022

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