Saint-Barth -

Orange : « Nous avons besoin d’implanter quatre antennes supplémentaires »

Particulier, entreprises et même élus déplorent la mauvaise qualité du service commercialisé par l’opérateur Orange, pour le réseau mobile et l’accès internet à domicile. L’entreprise s’explique, demande encore de la patience et suggère des solutions provisoires.


Pas de réseau, pas d’internet. Les plaintes à l’encontre de l’opérateur Orange se font entendre avec de plus en plus de force sur l’île, autant par les clients particuliers que par les entreprises. La Poste a carrément fermé son bureau de Saint-Jean depuis le 16 mars car elle n’arrivait plus à travailler sans réseau. Sur Facebook, les abonnés parlent de créer une association de consommateurs ou de lancer une pétition. Et même les élus de la Collectivité usent de mots durs envers Orange, parlant même de « désertion ».


Au sein d’Orange Antilles Guyane, Frédéric Jarjat vient d’être nommé chef de projet pour Saint-Barthélemy. Il se dit « conscient » des difficultés des clients. Et tient à insister sur « l’attachement d’Orange à Saint-Barthélemy. Cette année, cela fera vingt ans qu’on aura lancé le mobile sur l’île, et pour le fixe, on s’approche plus des quarante ans. Nous sommes là depuis longtemps et nous avons prévu de rester encore longtemps. » Et de rappeler les moyens conséquents qu’a mis en œuvre l’opérateur sur les îles du Nord après le passage d’Irma pour rétablir au plus vite les communications. « A crise exceptionnelle, moyens exceptionnels. Et lors de la rupture du câble sous-marin en 2018, à cause de la houle, nous avons décidé de sécuriser Saint-Barth avec l’immersion d’un second câble. » Le départ d’Olivier Gumbs il y a quelques mois n’a pas aidé. Son remplaçant arrivera sur l’île le 1er juin, et la société tente de lui dénicher un logement à long terme. Frédéric Jarjat liste «des faits, pour montrer que l’on s’inscrit dans la durée. »


Optimiser le réseau
Malgré toute la bonne volonté de la société, cela n’empêche pas sa clientèle d’être globalement mécontente du service sur notre île. « Nous travaillons avec la Collectivité pour mettre en œuvre des solutions qui améliorent la performance de notre réseau. Les problèmes se situent principalement dans les quartiers de Petit et Grand Cul de Sac, Lorient, Saint-Jean et à Vitet », explique Frédéric Jarjat. Pour qui la réponse est simple : « Nous avons besoin d’implanter quatre antennes supplémentaires dans chacun de ces quartiers pour optimiser le réseau. » La demande ne fait que grossir, entre la démographie en perpétuelle augmentation et les nouveaux usages du numérique. Orange travaille donc avec la Collectivité pour savoir où les implanter pour qu’elles soient d’un côté efficace en terme de couverture, de l’autre, intégrées dans le paysage. « Aujourd’hui nous savons faire des antennes visuellement jolies, qui ressemblent à un mât de bateau, de drapeau ou encore à un palmier. »


Très attendue fibre optique
Concernant les problèmes de téléphonie fixe, donc d’accès à internet à domicile ou au bureau, « nous n’avons pas tant de demandes que cela, une vingtaine en moyenne, et nous y répondons en général en trois jours. Bien sûr, certains cas particuliers sont plus compliqués que d’autres, donc prennent davantage de temps. » Orange ne reconstruira pas le réseau cuivre, qui amène les lignes fixes et donc le web à domicile, puisque la Collectivité a enclenché le chantier de la fibre optique. « Mais tout ce qui peut être réparé, on le répare. » Et si le réseau qui rejoint votre habitation fait partie de la catégorie non réparable, il faudra user de solutions intermédiaires.
Avant d’être missionné pour notre île, Frédéric Jarjat a passé une année à reconnecter les Saint-Martinois. « Nous avons mis en place des boucles locales radio, un système qui fonctionne très bien. » En gros, il s’agit d’un boîtier posé sur l’habitation, qui utilise les ondes pour recréer la ligne fixe. Pour ce dispositif, c’est la Collectivité qui a les cartes en main.


Solutions transitoires
Si vous avez chez vous une connexion internet, mais pas de réseau mobile, vous pouvez acquérir un boîtier FemToCell en boutique.
Inversement, si votre mobile reçoit bien la 4G, mais que votre ADSL passe mal, vous pouvez acquérir un domino. Les deux appareils sont faciles d’utilisation et coûtent entre 20 et 50 euros.
Des solutions d’attente jusqu’à ce que les quatre nouvelles antennes soient installées, et votre maison reliée au réseau FTTH (fibre optique). Ce qui pourrait prendre quelques mois pour certains, quelques années pour d’autres.



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Journal de Saint-Barth N°1320 du 21/03/2019

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