Saint-Barth -

Marchés publics : la Cem « a un rôle à jouer »

La semaine dernière, la Collectivité et la Chambre économique multiprofessionnelle (Cem) ont reçu Gérald Lecat, spécialiste en assistance à maîtrise d’ouvrage et dans les procédures d’attribution des marchés publics aux entreprises. « Beaucoup de commandes publiques vont être lancées et il faut former les entreprises sinon ces marchés vont leur échapper », explique Gérald Lecat.
Pour les professionnels de certains secteurs d’activité, comme le BTP (bâtiment et travaux publics), répondre à ces appels d’offres est une habitude. Pour d’autres, en revanche, un travail d’appréhension des étapes formatives doit être mené. D’autant que, comme le remarque Gérald Lecat : « Sur le nombre de marchés lancés avant la fin de l’année, aucun opérateur local ne s’est positionné. Certains préfèrent ne pas répondre, d’autres pensent que les dés sont pipés et que ce n’est pas la peine de répondre ou manquent tout simplement d’informations. » Il précise : « Aujourd’hui, on lance les marchés sur quatre ans. Parfois, c’est un peu long pour être payé avec les opérateurs publics, c’est vrai. Mais on finit toujours par être payé. »
Dans les autres territoires, ce sont les chambres consulaires qui ont pour mission d’informer les entreprises des procédures à suivre pour postuler. C’est la raison pour laquelle la Cem s’est penchée sur le sujet. « C’est une nouvelle problématique et nous avons un rôle à jouer, assure le directeur de la Cem, Thierry Gréaux. Certains appels à concurrence se font au niveau européen, parfois au détriment des entreprises locales. Il est donc important de les remettre dans la course. » Une démarche qui passe également par un suivi scrupuleux des procédures réglementaires. Sur ce point, Gérald Lecat l’affirme, « tout est en train de se remettre dans les clous ». Quant au document imprimé qui permet de répondre aux appels d’offres d’une commande publique, le spécialiste le répète : « Il est impressionnant mais il n’y a rien dedans ! Il est très simple à remplir. » Reste désormais à mieux informer les entreprises et à les aiguiller, si nécessaire.

Journal de Saint-Barth N°1473 du 19/05/2022

L'heure de la haute saison des travaux a sonné
Un projet de ferme vertical à St Barth