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L’institut d’émissions des départements d’Outre-mer (IEDOM) présente son nouveau rapport concernant la santé économique de l’île à la Chambre Économique Multiprofessionnelle (Cem), ce mercredi 5 novembre. L’activité touristique est plus importante que jamais, avec 312.000 visiteurs en 2024.
L’équivalent du nombre d’habitants de la ville de Montpellier. 312.793 personnes ont visité Saint Barth en 2024, soit +6,8% de fréquentation touristique en un an. Un nouveau record, selon le bilan de l’économie de l’île en 2024, réalisé par l’institut d’émissions des départements d’Outre-mer (Iedom) et présenté ce mercredi 5 novembre à la Chambre Économique Multiprofessionnelle (Cem).
Plus de la moitié de ces touristes sont originaires des Etats-Unis (55,9%). Viennent ensuite les habitants de l’Hexagone (15,9%), le reste de l’Europe (12,6%) et l’Amérique hors Etats-Unis (10%). Leur venue a rapporté 15,8 millions d’euros de taxe de séjour à la Collectivité. L’avion reste le mode de transport privilégié pour arriver sur l’île. 203.592 voyageurs ont transité par l’aéroport en 2024. Parallèlement, les secteurs de l’hébergement et de la restauration ont vu leurs effectifs croître de 8,3%. Cela représente 2.317 salariés et 33,6% de l’emploi total en 2024.
Un marché immobilier sous tension
Le bilan de l’Iedom se penche également sur les secteurs du BTP et de l’immobilier. Le premier constitue 1/5 de l’emploi salarié. Il s’agit de la part la plus importante après l’hébergement et la restauration. Le rapport note que la consommation de ciment sur l’île est en diminution de 20,9%. Plusieurs chantiers se sont achevés en 2024 : la rénovation du quai de la République à Gustavia, la caserne des pompiers de Saint-Jean, auxquelles s’ajoute l’installation d’une nouvelle unité de production d’eau au début de l’année 2025. En ce qui concerne l’immobilier, le tableau est moins rose. L’offre est insuffisante face à la demande.
Une activité bancaire dynamique
L’activité bancaire est considérée comme dynamique. La croissance des actifs financiers s’accélère, avec un encours en hausse de 13,5%, qui atteint les 1,5 million. Les placements liquides augmentent de 31,3%. Les crédits aux ménages sont en hausse de 2,1%, malgré un ralentissement sur l’habitat et la consommation.
Des difficultés de recrutement dans le commerce
Dernier point du bilan : le marché du travail, « structuré avec des besoins en main d’œuvre persistants. » 6.886 salariés travaillent dans le privé, une hausse de 13,6%. L’évolution de cette masse salariale représente 229,6 millions d’euros. Le taux de chômage est stable, à 1,9%. Certains secteurs sont touchés par des difficultés de recrutement. Le commerce est celui qui subit le plus, avec 60% des projets concernés.
Dans le rapport de l’Iedom, un volet est destiné à la conjoncture de cette fin d’année 2025. Ces résultats restent provisoires mais donnent une idée de l’évolution de l’activité économique. Avec, là encore, des chiffres records : +18,6% de trafic aérien fin septembre par rapport à la même période en 2024. Le trafic maritime augmente quant à lui de +35,4%, via notamment des échanges croissants avec Saint-Martin. L’institut conclut sur des conseils quant à la trajectoire à suivre par l’île en 2026 : « Poursuivre la modernisation des infrastructures afin de conserver son attractivité. »
