Tandis que les travaux de réfection des quais du port de plaisance touchent à leur fin, tout comme ceux de construction de la halle aux poissons, la direction des affaires maritimes (Dam) voit déjà plus loin. En l’occurrence, dans son rapport d’activité annuel, le directeur du port Ernest Brin dresse la liste des travaux et aménagements qui, selon son expertise, lui paraissent nécessaires au cours de l’année qui débute. Sur le port de plaisance comme sur le port de commerce. Il évoque également les études qui pourraient être lancées dans le courant de l’année 2025.
Sur le port de plaisance
Au niveau de la gare maritime, dont les aménagements sont encore en phase de finalisation, la direction du port suggère un réaménagement complet du parking de la gare maritime, avec séparation des activités de transport de personnes. Elle l’accompagne d’un réaménagement de l’espace « dépose minute » et de la construction de trois toilettes automatisées au niveau de l’ancienne halle aux poissons.
Plus largement, au niveau des infrastructures, le rapport déroule une liste des travaux à entreprendre. De la mise en place d’un système de contrôle d’accès aux sanitaires en passant par le réaménagement du local poubelle, le déplacement de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) et la récupération du ponton pour accueillir des bateaux de passage, le déplacement de la barrière automatique d’accès au Quai Général de Gaulle vers la rue principale (Accès souvent bloqué par des véhicules qui vont faire leurs courses dans les magasins d’en face), la réfection du brise houle avec un allongement sur cinquante mètres linéaire et la construction en sa partie intérieur d’un ponton pour permettre un accès aux tenders, ainsi que la mise en place des mouillages et signalétiques des différentes zones en baie de Saint-Jean.
Le lancement de quelques études est suggéré. Comme celle de la construction de deux pontons réservés aux dinghies et aux tenders des mégas yachts. « Ils n’ont aucune place attitrée pour débarquer ou embarquer leur clientèle, ce qui crée des conflits permanents avec les autres usagers », souligne la direction du port.
Port de commerce
Sur le port de commerce, le principal enjeu est celui de l’occupation, donc de l’espace disponible. Par conséquent, l’une des priorités consiste en l’extension des infrastructures. Essentiellement par le comblement du bassin intérieur de 2.000 mètres carrés qui servira ensuite de zone de manutention des marchandises et conteneurs. Pour ce faire, la Collectivité territoriale a d’ores et déjà lancé un marché à tranches optionnelles pour le comblement de la darse. Il est précisé sur l’appel d’offres que le montant estimé des prestations pourrait s’élever à cinq millions d’euros.
Le rapport de la direction du port mentionne aussi le déplacement du terminal de la station marine. Quant aux études qu’il semble nécessaire de lancer, la direction en cible trois. L’une sur l’extension de la plateforme du quai en sa partie extérieure, côté Sud, l’autre sur la mise en sécurité des crépines de captage de l’usine de production d’eau potable de la Sidem et, enfin, la création de place de stationnement supplémentaires pour les salariés des entreprises locataires de commerces. « Fin 2024, près de 73 personnes travaillent en permanence sur le port et nous avons que 11 place de parking, souligne Ernest Brin. Il existe une possibilité de construire ce parking en couvrant une partie de l’installation en partie Est entre le bâtiment, la route et la plage. Ce parking serait à disposition des véhicules léger. Le dessous servirait de zone couverte pour le dépotage des containers voire la création d’une zone réservée uniquement aux containers réfrigérés. »
Porte d’entrée commerciale et touristique de l’île, le port doit évidemment accompagner les évolutions de Saint-Barthélemy. Aussi, la Collectivité ne pourra couper court aux investissements sur les zones de plaisance et de commerces.