Saint-Barth - Ministre en guadeloupe

Après Tammy, l’état de catastrophe naturelle pour la Guadeloupe

Si l’ouragan de catégorie 1 Tammy a épargné les Iles du Nord, il n’en a pas été de même pour la Guadeloupe. En effet, les nombreuses images et vidéos qui ont pu circuler sur internet et dans les médias ont permis de s’apercevoir des dégâts occasionnés par les fortes pluies et les vents qui ont balayé l’île papillon. Aussi, dès lundi matin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin a pris la décision, en accord avec le ministre délégué Philippe Vigier, d’accélérer le processus de reconnaissance de catastrophe naturelle. « L’État sera pleinement mobilisé aux côtés des Guadeloupéens et de leurs élus », a-t-il déclaré sur un réseau social. Une annonce immédiatement saluée par des parlementaires de Guadeloupe. « Merci monsieur le ministre pour votre écoute et votre réactivité au bénéfice des populations guadeloupéennes meurtries par le passage de l’ouragan Tammy », a notamment répondu le député de Guadeloupe Olivier Serva.
Le jour même, dès son arrivée en Guadeloupe, Philippe Vigier a effectué des visites sur le terrain pour mesurer l’ampleur des dégâts. Le ministre délégué s’est dit « admiratif devant la résilience des habitants ». Particulièrement lors de son passage à la Désirade, la plus touchée par le passage de Tammy.
Il a ensuite été à la rencontre des acteurs locaux lors de différentes manifestations. Sur le plateau du journal télévisé de la 1ère, il a rappelé que l’Etat « soutient les communes, notamment dans la gestion de l’eau, bien que ce soit une compétence des collectivités », avant d’ajouter qu’en Guadeloupe, un contrat de 320 millions d’euros a été signé entre toutes les parties prenantes, pour régler à moyen et long terme les difficultés de distribution d’eau potable. Une problématique majeure sur le territoire.
Par ailleurs, Philippe Vigier s’est évidemment entretenu avec Ary Chalus, le président du Conseil régional de Guadeloupe, avant de se rendre ensuite au Grand Port maritime. Une infrastructure majeure du territoire et partie prenante du projet de Hub maritime aux Antilles, dont l’ambition est de constituer un « grand corridor maritime vert européen » dans l’Océan Atlantique. Le ministre délégué aux Outre-mer a ensuite cloturé le séminaire co-organisé par l’Office de développement de l’économie agricole des départements d’Outre-mer (ODEADOM) et la Chambre d’Agriculture sur le thème «Agricultures ultramarines et changement climatique ». Aux participants, Philippe Vigier a déclaré : « Le Posei (programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité) est à 320 millions d’euros, il est maintenu (…) Le complément d’État est également possible. C’est une mesure du CIOM, on passe de 45 à 65 millions d’euros pour les mesures apportées par la France en complément du Posei (…) Un accompagnement par le Fonds de garantie d’emprunt qui bouge avec une durée plafonnée à neuf ans qui passera à quinze ans. Le montant était à 300.000 euros à 600.000 euros. Pour les jeunes agriculteurs, cette aide montera à 800.000 euros. »