Saint-Barth - Conseil territorial

Comme Romaric Magras et les élus de l’opposition, la première vice-présidente Marie-Hélène Bernier a voté contre le budget primitif 2024.

Un budget très largement équilibré

Le budget primitif 2024 de la Collectivité présenté lors du conseil territorial du 21 mars a été adopté à la majorité des votes. Seuls les six élus du groupe d’opposition Saint-Barth d’Abord (Romaric Magras, la sénatrice Micheline Jacques, Alexandra Questel, Sandra Baptiste, Francius Matignon et Rudi Laplace) et la première vice-présidente Marie-Hélène Bernier se sont prononcé « contre » ce budget.
Le budget se répartit en deux sections. Celle de fonctionnement, qui regroupe toutes les charges courantes annuelles mais aussi les recettes que la Collectivité perçoit. Puis celle d’investissement dans laquelle sont détaillées les opérations en cours de réalisation ou qui vont être entreprises dans l’année.

Dépenses de fonctionnement
La section de fonctionnement du budget 2024 a été votée à l’équilibre pour un montant de 190.788.636 euros qui englobe 68.576.438 euros de dépenses réelles et 102.338.500 euros de recettes réelles. Parmi les dépenses, les charges à caractère général sont les plus élevées (35.877.641 euros), soit 52,32% des dépenses totales. Une ligne budgétaire en hausse par rapport à l’exercice 2023 puisqu’elle s’élevait l’an dernier à 27.087.100 euros. « Les charges à caractère général sont forcément celles qui seront le plus impactées par la hausse du coût de l’énergie et des matières premières, est-il précisé dans le rapport. Compte tenu du contexte inflationniste, c’est l’ensemble des achats de matières et de fournitures, de carburants, de prestations de services, des frais d’entretien, de maintenance, qui connaîtront une évolution à la hausse. »
Les charges de personnel sont également en hausse par rapport à 2023, passant de 13.306.031 euros à 14 millions. « La masse salariale progressera invariablement chaque année structurellement, en raison notamment, des choix propres à la collectivité en matière de déroulement de carrière, avec en particulier le mécanisme des avancements d’échelons liés à l’ancienneté, des avancements de grade et de promotion interne qui sont un levier de dynamisation du parcours des agents », est-il souligné dans le rapport.

Recettes de fonctionnement
La Collectivité s’est voulue prudente dans son estimation des recettes de fonctionnement. Ainsi, la majorité des montants avancés s’affichent à la baisse par rapport aux résultats de l’exercice 2023. C’est le cas pour les taxes sur les carburants (de 2,4 millions en 2023 à 2 millions en 2024), la taxe de séjour (de 15,8 à 12 millions), la CFAE (de 5,1 à 4 millions), les droits de quai (de 24,5 à 22 millions), des droits de mutation (de 56 à 35 millions). D’autres projections sont à la hausse comme la taxe sur l’électricité (de 4,4 à 5 millions) ou celle sur les véhicules et les droits de stationnement (de 3,27 à 3,3 millions). Les autres sont stables : taxes aéroportuaires et portuaires (4,37 millions réalisés en 2023 contre une estimation de 4,3 millions pour 2024), taxes d’enlèvements des déchets (de 1,9 à 1,8 millions), taxe d’aménagement (de 2,1 à 2 millions).

Sections d’investissement
Pour les dépenses réelles d’investissements, les prévisions pour 2024 se montent à 160.384.640 euros (pour 58.640.000 euros de recettes réelles), dont 85 millions pour les seules dépenses d’équipements. Au sein de cette section se trouvent les autorisations de programme, d’engagement et crédits de paiements (AP-AE/CP) avec le déploiement de la fibre optique (1,6 million), les travaux de la rue de la Paix et de la salle de spectacle et son parking (8,5 millions en 2024, 17,6 millions dans les années suivantes), la fin de la construction de la caserne des pompiers (6,95 millions), les travaux routiers (4,79 et 2,6 millions), l’aménagement de la ferme pédagogique de Lurin (2,2 millions), et la construction du NRO de Saint-Jean (3,8 millions). La Collectivité auto-finance les dépenses d’investissement à hauteur de 93%.