Un accueil des enfants est prévu le mercredi, à 80 euros mensuels, à partir de la rentrée. Les écoliers pourront aussi être accueillis durant les petites vacances scolaires. La Com souhaite arriver à une prise en charge partagée à 50 % avec les familles.
«Je crois qu’il y a une nécessité de dépanner les parents… » lance Bruno Magras, laissant le soin à Francius Matignon, nouveau président de la commission affaires scolaires, de présenter les deux délibérations suivantes : un accueil de loisirs pour les enfants des écoles publiques pendant les petites vacances scolaires, et les mercredis, puisque Saint-Barthélemy a voté pour le retour à la semaine de quatre jours.
Une hausse de 10 euros mensuels par an
Pour que les parents puissent s’organiser durant l’année, le mercredi, un accueil est prévu de 7 heures à 11 heures (10 euros par enfant) ou de 7 heures à 15 h 30 (15 euros). Sommes auxquelles il faudra ajouter le tarif de la cantine scolaire (2,70 euros par repas pour un maternelle, 3,10 euros pour un « grand »). Le forfait mensuel, lui, augmente, à 80 euros. Le projet prévient également d’une réévaluation du prix dans les années à venir, a priori de dix euros chaque année. « Ce serait donc 80 euros, puis 90 euros, puis 100 euros ? Cela représente tout de même une hausse de 20% sur trois ans pour les parents », note Elodie Laplace. « On reste dans une fourchette raisonnable », argumente Francius Matignon. « Le but est qu’à terme, les parents paient la moitié, et la Collectivité paie l’autre », précise Andy Laplace.
En effet, si la facture augmente par rapport à l’an dernier, la part des parents est fixée à 40% du coût réel. A 80 euros par mois, le tarif à l’heure à la charge des familles est de 2,28 euros.
7 jours de formation pour garder les enfants, trop peu ?
Corinne Fébrissy, élue de la majorité et présidente de la commission Sports, juge que le personnel qui encadrera l’accueil de loisirs pour enfants, n’a pas de qualification suffisante. Outre les Atsem qui pourront ainsi compléter leurs heures, la Collectivité a financé la formation de quatre agents, à Saint-Martin. Déjà titulaires du BAFA, ils ont obtenu en sept jours leur BAFD (brevet d’aptitude aux fonctions de directeur d’accueils collectifs de mineurs). Corinne Fébrissy était absente du conseil territorial de jeudi, mais a fait savoir par la voix d’Elodie Laplace que selon elle, cette formation était «trop courte pour encadrer des enfants, d’autant plus que la responsabilité de la Collectivité est engagée. » « Il y a des règles, ce n’est pas nous qui fixons les horaires », a répondu la première vice-présidente, Nicole Gréaux. «Est-il prévu d’étendre le dispositif aux écoles privées?» demande Xavier Lédée (Unis pour Saint-Barthélemy). « Cela existe déjà, et nous le prenons en charge par le biais d’une subvention», indique Nicole Gréaux. Elodie Laplace note que « beaucoup de parents demandent un accueil jusque 17 heures, au lieu de 15 h 30.» « 15 h 30, c’est déjà pas mal », répond la n°2 de la Collectivité. « Le volume horaire des encadrants ne permet pas d’aller au-delà. »
Mise à jour le 23/07/2018 :
L'un des agents qui a suivi la fameuse formation BAFD explique que la formation suivie ne se limite pas à sept jours, mais neuf jours, plus une session de perfectionnement de six jours, et un stage pratique qui suivra.
JSB 1288