Saint-Barth -

Un juriste et une psychologue à votre écoute à partir de lundi 19 mars

L’association Trait d’Union – France Victimes 978 tiendra une permanence deux fois par mois au dispensaire. Un juriste et une psychologue sont là pour écouter et conseiller, gratuitement, les habitants de Saint-Barthélemy.

Il n’existe pas d’association de soutien aux victimes, dans le sens large du terme, à Saint-Barthélemy. Mais Trait d’Union – France Victimes 978, basée à Saint-Martin, est habilitée par la justice pour répondre aux besoins des habitants de notre île. Ils seront à leur disposition deux lundis par mois, gratuitement, au dispensaire.

« Le réseau national France Victimes existe depuis plus de trente ans », explique le président de l’association Trait d’Union, Jean-Marie Thévenet. « Saint-Martin était à la traîne, malgré quelques tentatives. » Son association, qui au départ soutient les victimes d’infractions pénales, a été habilitée en avril 2016 par le tribunal. C’est à dire qu’elle fournit une aide, juridique, sociale et psychologique, à chaque victime qui en fait la demande. Trait d’Union est financée par la justice, l’Etat, les Collectivités (celle de Saint-Martin, et les discussions sont en cours avec celle de Saint-Barthélemy).

En septembre dernier, la jeune association a pris une importance nouvelle avec le passage de l’ouragan Irma. Car depuis 2017, un décret a ajouté au réseau France Victimes une compétence : aux victimes d’infractions pénales s’ajoutent les victimes d’attentat et de catastrophe naturelle. Pour soutenir la petite structure saint-martinoise face aux besoins engendrés par le cyclone, la Fondation de France a permis de faire venir 67 personnels en renfort.

Le travail étant désormais bien organisé à Saint-Martin, Trait d’Union peut enfin intervenir à Saint-Barthélemy. Elle le fera au rythme de deux permanences par mois, au dispensaire, le lundi, et au besoin lors des audiences correctionnelles à la capitainerie. Pour sa première venue sur notre île, l’équipe a d’abord rencontré Sabrina Gréaux Questel, directrice du service d’action sociale de la Collectivité, qui pourra diriger certains habitants vers l’association.

Six mois après l’ouragan, Jessica Iorio, psychologue, encourage les gens à venir la consulter. « Sur ces petits territoires, on n’a pas forcément envie de consulter un psychologue que l’on connaît par ailleurs », indique-t-elle. La professionnelle souligne qu’elle n’est pas installée sur l’île, et n’a pas vécu le cyclone. Si vous souffrez de pertes de mémoire, de troubles du sommeil, que vous pensez à Irma quand une rafale de vent passe, que vous angoissez à l’idée de la prochaine saison cyclonique qui approche, que votre cellule familiale a été bouleversée par l’ouragan, que vous êtes hyperémotif ou hyper vigilant… N’hésitez pas à venir à la rencontre de Jessica Iorio.

A ses côtés, Joachim Bel Mokhtar, lui, est juriste. Il peut vous assister dans toutes vos démarches et répondre à vos interrogations. Conséquence de l’ouragan Irma, il s’occupe principalement de conflits entre propriétaires et locataires. « On essaie de mettre en place une médiation, une conciliation », explique-t-il. « Il y a souvent des solutions. Si ça ne fonctionne pas, on passe à l’action judiciaire. »

> Prochaine permanence le 19 mars de 11 heures à 16 h 30 au dispensaire. Pour rappel, l’aide proposée par l’association est bien sûr gratuite. Elle est aussi disponible au téléphone : 06.90.888.288 ou 06.90.37.84.01.

En photo > Jean-Marie Thévenet, Jessica Iorio et Joachim Bel Mokhtar de l’association Trait d’Union-France Victimes 978.


JSB 1269