Saint-Barth -

La SNSM attend son pôle sur le port

L’antenne Saint-Barth de la Société nationale de sauvetage en mer attend avec impatience de bénéficier de l’espace qui sera mis à sa disposition par la Collectivité territoriale. En attendant, les bénévoles de la SNSM poursuivent leurs missions, même en période de saison cyclonique.

 

Chaque semaine, les bénévoles de l’antenne Saint-Barth de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) effectuent des sorties en mer afin de porter secours à des navigateurs en détresse ou dans l’embarras. Une mission à laquelle la douzaine de membres actifs se plient avec dévotion. Malgré des conditions d’exercice qui ne sont pas toujours des plus confortables et des aides financières minimales. C’est la raison pour laquelle le patron de la SNSM de Saint-Barth, Jérôme Pellerin, ne cache pas son impatience à bénéficier d’un nouvel espace sur le port, mais également à recevoir une aide financière supplémentaire de la part de la direction nationale.

Absence d’un chantier nautique
Jérôme Pellerin est un homme serein. Sans doute parce qu’il connait les besoins dont l’organisme qu’il dirige a besoin. «On a une problématique symptomatique à Saint-Barth, remarque-t-il. Le seul chantier nautique qui permettait de mettre le Capitaine Danet (le bateau de la SNSM) à sec a disparu. Donc il doit rester à quai, dans les bouées, et il faut aller à Saint-Martin pour effectuer l’entretien sur la coque et les travaux de carénage. » Une bonne nouvelle toutefois, avec la future mise en place par la Collectivité d’un pôle dédié à la Société sur la port de Gustavia. « Ce sera intéressant pour nous d’avoir un lieu où les gens vont pouvoir arriver, se changer, se doucher, etc », assure Jérôme Pellerin, qui regrette toutefois l’absence de chantier nautique.

Prise en charge des formations
La semaine dernière, il a pu s’entretenir à Saint-Martin avec l’inspecteur général de la SNSM, venu de Paris. Sur le chantier nautique, bien évidemment, mais aussi et surtout sur les besoins de la SNSM à Saint-Barth. « On dispose de trois personnes mandatées par Paris qui sont le président, la trésorière et le patron, détaille Jérôme Pellerin. Ensuite nous avons un secrétaire, un équipier pour la communication et d’autres qui ont différentes spécialités. On paye des formations avec nos propres deniers, donc nous avons demandé à l’inspecteur général que les formations soient prises en charge, au moins en partie. Ça devrait pouvoir se faire. » Un soulagement pour les équipes qui continuent de sortir en mer en période cyclonique.
« Pendant cette période, beaucoup de monde part en France ou ailleurs pour voir la famille, etc, explique Jérôme Pellerin. Donc on a moins de monde de disponible. Mais on agit selon les besoins, jusqu’à un certain point. » De fait, lorsque le stade cyclonique est atteint, la navigation devient interdite. « Jusqu’à ce moment, tant qu’il est humainement possible d’y aller, on sort, affirme le patron de la SNSM. On intervient au coup par coup et, selon l’évaluation des risques encourus. Car il ne faut pas oublier que j’emmène des bénévoles au carton, des pères de famille. Donc à un moment je dirais simplement non. Mais on fera ce que l’on peut pour aider. » Avec la partie restante de la douzaine de bénévoles restés sur l’île.
 

Journal de Saint-Barth N°1431 du 08/07/2021

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