En visite aux Antilles, la présidente de la Croix-Rouge française est venue à la rencontre des bénévoles de la délégation de Saint-Barthélemy
le lundi 1er décembre. L’occasion de découvrir l’ampleur du travail réalisé depuis la création de l’antenne locale, en 2005.
Le 27 juin dernier, le docteur Caroline Cross a été élue présidente de la Croix-Rouge française. Engagée depuis 1987 en tant que bénévole à la Croix-Rouge française d’Annecy, Caroline Cross a été secouriste, formatrice, puis médecin instructeur national et médecin territorial. Pour son premier déplacement hors des frontières hexagonales, la nouvelle présidente a choisi d’effectuer une visite aux Antilles. D’abord à Saint-Martin, puis à Saint-Barthélemy, le lundi 1er décembre, avant de s’envoler pour la Guadeloupe puis la Martinique. A Saint-Barthélemy, c’est avec enthousiasme qu’elle est venue à la rencontre des bénévoles de la délégation.
Accompagnée de Gaëlle Nerbard, directrice nationale outre-mer, de Joëlle Destom, administratrice outre-mer, de Guillaume Meugnier, directeur de développement des territoires, et de Fabienne Del Moral, sa directrice de cabinet, le docteur Cross a atterri à Saint-Barth. Accueillie par Christine Moizan, administratrice provisoire de la délégation territoriale, et par l’ancien président Jean-Noël Machon, elle s'est immédiatement rendue à la caserne du Service territoriale d'incendie et de secours (Stis).

« Les problèmes structurels renforcent les partenariats »
Après une présentation exhaustive des actions menées par la délégation territoriale de la Croix-Rouge par Christine Moizan puis un résumé historique par Jean-Noël Machon, la présidente de la Croix-Rouge française a découvert la zone de stockage des réserves de l’association au sein du Stis. « Pour la Croix-Rouge, Saint-Barthélemy est un territoire parfaitement exemplaire, a déclaré le docteur Cross. Voir où ils en sont aujourd’hui et d’où ils sont partis il n’y a pas si longtemps que ça… Si on rapporte cela à la population, il y a une activité foisonnante qui fonctionne bien. Tous les partenariats ont été développés avec la Collectivité, avec le Stis, avec la préfecture. Ils font un travail formidable avec peu de personnes, tout le monde est engagé et un énorme travail est fait. On est loin de retrouver partout ce travail de partenariat. Se retrouver dans les locaux du Stis pour stocker le matériel et travailler ensemble, c’est une opportunité fabuleuse. »
Pour Caroline Cross, la délégation de Saint-Barth a « un poids très fort ». Elle explique : « On se rend compte que le manque de locaux, les difficultés à se loger créent des opportunités et ces partenariats. Parce que tout le monde a besoin de travailler ensemble pour aider le plus de gens possible. Il y a une volonté commune à toute l’île. Ne pas disposer de locaux facilement permet des synergies que l’on n’aurait peut-être moins si on avait notre propre maison de la Croix-Rouge. Les problèmes structurels renforcent les partenariats. »
Besoin de plus de cadres
Si la délégation de Saint-Barth est passée de 14 bénévoles en 2017 à 38 aujourd’hui (32 femmes et 6 hommes), la présidente insiste toutefois sur l’importance de susciter encore davantage de vocations. « L’objectif est d’augmenter encore le nombre de bénévoles mais surtout de cadres, des gens qui soient en mesure de prendre des responsabilités au niveau de la gouvernance et des activités, explique le docteur Cross. Pour pouvoir faire plus et mieux. » En 2025, la Croix-Rouge à Saint-Barthélemy compte 45 adhérents, dont 63% ont une activité professionnelle. Elle dispose également de deux formateurs aux premiers secours et d’un secouriste.
Caroline Cross a poursuivi sa visite par une visite de la Maison de la santé, à Saint-Jean, puis une rencontre avec des élus de la Collectivité. La première vice-présidente Marie-Hélène Bernier, le deuxième vice-président Francius Matignon et Mélissa Lake. L’occasion pour Théis Avignon, élu au conseil territorial des jeunes, de remettre un présent au docteur Cross. La présidente s’est ensuite rendue à la boutique solidaire de la Croix-Rouge, à Gustavia. Pour mieux s’apercevoir, si cela était nécessaire, du travail accompli chaque semaine par les bénévoles.
Le voyage officiel s'est poursuivi en Guadeloupe avec un événement d’importance. En effet, le docteur Caroline Cross a participé à l’inauguration du nouvel entrepôt régional humanitaire de la Pirac (Plateforme d’intervention régionale d’Amériques-Caraïbes). Un dispositif indispensable en cas de crise régionale. La Jamaïque, durement touchée lors du récent passage de l’ouragan Mélissa, a ainsi pu bénéficier de l’organisation et des structures de la Croix-Rouge française pour venir en aide à sa population.
