Saint-Barth - Le président haïtien, Jovenel Moïse, a été assassiné chez lui par un commando armé dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juiillet.

Le président haïtien, Jovenel Moïse, a été assassiné chez lui par un commando armé dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juillet.

Le président d’Haïti assassiné par un commando

Jovenel Moïse, président de la République d’Haïti depuis 2017, a été assassiné par un commando armé dans la nuit de mardi à mercredi, dans sa résidence. Son épouse, Martine Moïse, a également été grièvement blessée et se trouve encore en soin intensif à l’hôpital.
« Le président a été assassiné chez lui par des étrangers qui parlaient l’anglais et l’espagnol, ils ont attaqué la résidence du président de la République », a déclaré mercredi dans un communiqué le premier ministre sortant, Claude Joseph, assurant que « la situation sécuritaire est sous contrôle ». Une déclaration surprenante puisque l’événement constitue une menace sérieuse pour la stabilité d’un pays déjà plongé dans une crise politique, quelques mois à peine avant les élections présidentielles. En l’absence de réforme institutionnelle - le référendum prévu le 26 juin a été reporté au 26 septembre - et craignant une plongée dans le chaos, les observateurs évoquent déjà une éventuelle intervention des Nations Unies sur l’île. Notamment dans le but de garantir la tenue d’élections législatives et présidentielles « libres et transparentes » avant la fin de l’année.
Depuis plusieurs mois, des criminels à la tête de réseaux du banditisme haïtiens avaient annoncé et répété leur intention de chasser le président Jovenel Moïse du pouvoir. Ce dernier devait également faire face à un mécontentement de la population face à son supposé manque d’action face à la crise. Sans oublier la vindicte des partis d’opposition qui n’ont eu de cesse de réclamer sa démission.
Agé de 53 ans, le chef d’Etat assassiné venait de nommer un nouveau premier ministre, Ariel Henry. Le septième a occuper le poste depuis 2017. Son prédécesseur, Claude Joseph, avait tenu moins de trois mois.
Après l’annonce de l’assassinat du président haïtien, la République dominicaine a ordonné la fermeture de sa frontière avec Haïti. De nombreux chefs d’Etat ont réagi après l’annonce de la mort de Jovenel Moïse. Certains, comme le premier ministre britannique Boris Johnson, dénonçant « un acte odieux ».