Saint-Kitts-et-Nevis.
Un cryptomillionnaire veut créer un « État dans l’État » à Nevis
Un « Monaco-Dubaï des Caraïbes ». Telle est la description du projet baptisé « Destiny » que prépare depuis plus de dix ans Olivier Janssens, un investisseur belge devenu millionnaire grâce au bitcoin, la cryptomonnaie. Le Daily Mail, le 15 décembre, ainsi que le Figaro, le 16 décembre, ont évoqué cette affaire. L’ambition, et l’objectif, d’Olivier Janssens est de bâtir à Nevis « un paradis de luxe écologique » qui s’apparentera à « un État dans l’État » car répondant à ses propres systèmes juridiques et économiques. Le projet de l’investisseur est en train de devenir une réalité. Principalement grâce à une loi adoptée en 2025 par le gouvernement de Saint-Kitts-et-Nevis qui autorise la création de « zones spéciales de durabilité ». Olivier Janssens promet d’investir pas moins de 50 millions de dollars dans les infrastructures locales – villas, hôpital ultramoderne, pôles technologiques – pour bâtir un paradis de luxe écologique fonctionnant grâce aux énergies vertes et aux technologies les plus avancées. Pour ce faire, Olivier Janssens a d’ores et déjà fait l’acquisition de terrains par le biais de sa société South Nevis Ltd. « Si nous nous contentons de copier le système actuel, cela n'attirera personne », a déclaré le millionnaire à un panel de résidents et d’officiels de Saint-Kitts lors d’une visioconférence. « Destiny s’inscrit dans une tendance croissante, chez les personnalités fortunées des secteurs de la technologie et des cryptomonnaies, à créer des communautés semi-autonomes appelées “États en réseau”, conçues selon des principes libertariens et une intervention minimale de l’État », rapporte le Daily Mail. De fait, si Olivier Janssens assure que la communauté Destiny sera ouverte aux habitants de Nevis et demeurera sous juridiction gouvernementale, il insiste sur le fait qu’il ne fait « pas confiance aux politiciens ». Janssens possède la double nationalité, belge et nevisienne, précise le Daily Mail. Il a obtenu la nationalité de Saint-Kitts-et-Nevis grâce au programme de citoyenneté par investissement de la fédération qui offre des passeports en échange d’investissements minimums de 250.000 dollars ou d’acquisitions immobilières éligibles. De son côté, Le Figaro rappelle que Destiny ne serait pas le premier exemple d’enclave libertarienne. « Le Liberland, micronation de 7 km² proclamée en 2015, coincée entre la Serbie et la Croatie, prône un État sans impôts ni contrôle des armes à feu et attire des investisseurs crypto du monde entiers », écrit le quotidien.
Saint-Martin.
Un financement à trois pour acquérir la succession Beauperthuy
Lors du conseil territorial de Saint-Martin du 19 décembre, les élus ont adopté à la majorité (15 voix pour, 6 contre) le texte qui entérine l’acquisition des 198 hectares qui constituent les actifs immobiliers résiduels de la succession de Pierre Beauperthuy et de Marie Sauveur Desbonnes. Dans un article daté du 22 décembre, notre consœur Ann Bouard du 97150 précise que les 22 parcelles situées au lieu-dit Griselle et sur les alentours de Quartier d’Orléans seront acquises au prix de 38 millions d’euros. L’établissement foncier Terre Caraïbes assurera le portage financier pour le compte de la Collectivité sur 13 parcelles pour un peu plus de 13 millions d’euros, souligne le 97150. La Semsamar va acquérir trois parcelles, soit 60.481 m2, pour un montant qui avoisine les 6,3 millions. De son côté, la Collectivité va souscrire un prêt Gaïa auprès de la Banque des Territoires pour un montant de 18 millions d’euros. Un prêt à taux variable, entre 3,6 % et 3,8 % en fonction de la destination, soit l’aménagement qui sera fait sur la parcelle concernée, insiste notre consœur. Le président de la Collectivité Louis Mussington a indiqué que ces parcelles constitueront une réserve foncière afin d’anticiper des actions d’aménagements, de construire des lotissements (collectifs ou sociaux), de vendre des parcelles à des particuliers et de créer une ou plusieurs zones commerciales. Le 97150 ajoute que seules les zones non constructibles seront destinées à la sauvegarde d’espaces naturels ou réservées à l’élevage.
Barbade.
Les importations massives de viande nuisent aux éleveurs locaux
A la Barbade, les petits éleveurs et les bouchers ne sont pas contents. En effet, malgré une période de Noël apparemment dynamique, éleveurs et bouchers subissent toujours les conséquences des importations massives, rapporte le Barbados Today dans un article publié le 25 décembre. Interrogé par le quotidien, Kadeem Layne de DL Prestige Farm and Meats Ltd a déclaré que « les ventes ont baissé par rapport aux années précédentes ». Le producteur affirme l'afflux continu de viande importée complique la vente des stocks pour les petits éleveurs et bouchers. Il explique que la perte des contrats avec les supermarchés est l'un des principaux défis auxquels sont confrontés les producteurs de viande locaux. Il estime qu'une réduction des importations contribuerait grandement à atténuer ces pressions, ou du moins une meilleure coordination entre les importateurs et les producteurs locaux. « Si cela n'est pas possible, il faudrait travailler avec les éleveurs pour qu'ils puissent écouler leurs surplus en premier, puis introduire les importations », suggère-t-il, assurant par ailleurs que « les éleveurs locaux peuvent produire la quantité de viande nécessaire pour approvisionner la Barbade ».
Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Une dette nationale de 3,1 milliards de dollars
3,1 milliards de dollars. Tel est le montant de la dette nationale de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, selon le premier ministre Godwin Friday. Celui-ci s’est exprimé sur le sujet le vendredi 26 décembre, déclarant que « la situation est plus critique » qu’il ne l’avait anticipé avant sa prise de fonction, rapporte le Caribbean National Weekly. « La dette est due à diverses entités, notamment des pays partenaires bilatéraux, la Banque de développement des Caraïbes (BDC) et par le biais de divers instruments financiers », a précisé le premier ministre. Il a souligné que l'une des principales préoccupations réside dans la pression exercée par la dette sur les finances publiques, 36 centimes de chaque dollar de recettes publiques étant désormais consacrés au service de la dette. « Le pays a atteint un point où il ne peut plus emprunter et doit trouver d'autres moyens de s’acquitter de ses obligations », a souligné Godwin Friday. Outre les chiffres officiels de la dette, indique le CNW, le premier ministre a évoqué un montant important de dettes impayées envers les entreprises locales. Il a déclaré que le non-paiement de ces arriérés prive l'économie locale de ressources financières, sans toutefois préciser le montant exact de ces retards.
Jamaïque.
Fermées depuis l’ouragan Mélissa, 160 écoles vont rouvrir
Depuis le passage dévastateur de l’ouragan Mélissa sur la Jamaïque, le 28 octobre, 160 écoles du pays ont gardé portes closes. Fayval Williams, ministre des Finances et de la Fonction publique, a déclaré le 22 décembre que ces établissements devraient à nouveau accueillir des élèves à partir du 6 janvier, relatent l’Observer et le Caribbean National Weekly. Lors d'une récente réunion de la Commission permanente des finances du Parlement, Fayval Williams a révélé que 59 écoles servaient toujours d’abris pour les personnes déplacées par l'ouragan. Sur les 1.010 écoles publiques du pays, la ministre a précisé que 721 avaient été endommagées par Mélissa et que 290 avaient été « gravement touchées ». Toutefois, elle a déclaré à la commission que 850 établissements ont déjà rouvert leurs portes. Pour soutenir les efforts de reconstruction, le CNW indique que le gouvernement a alloué 616 millions de dollars au nettoyage des écoles après la tempête. Un montant supplémentaire de 1,7 milliard de dollars a été alloué aux écoles publiques dans le cadre du troisième budget supplémentaire pour la période se terminant le 31 mars 2026. Cependant, l’Association des enseignants de Jamaïque (JTA) s’inquiète de la réouverture prévue en janvier, déplorant un manque de consultation de la part du ministère de l’Éducation. Dans les colonnes du journal The Gleaner, le président de la JTA Mark Malabver a déclaré : «Pour finir, nous allons nous retrouver dans une situation chaotique, ce qui engendrera de nombreuses inefficacités au sein du système. Si nous n’y prenons pas garde, la transition ne se fera pas aussi facilement qu'elle le pourrait. »
Anguilla.
Une assistance électrique pour Noël
Le gouvernement d’Anguilla, par le biais de son programme «Lumières pour Noël », a apporté une assistance aux familles dont le service électrique a été coupé pour non-paiement au cours des six derniers mois.
Cette initiative s’est adressée uniquement aux personnes qui avaient besoin d'une véritable aide financière et qui ont été dépourvus d'électricité pendant une période allant d'un jour à six mois. « Il ne s'agit pas d'un programme général de paiement de factures, et les clients sont encouragés à tenir leurs comptes en règle, a précisé le gouvernement dans un communiqué. Les clients ne devraient pas permettre que leur service soit déconnecté en prévision de recevoir de l’assistance. » Les clients qui souhaitaient être reconnectés avant Noël ont dû s’adresser au service client d'Anglec (la compagnie d’électricité d’Anguilla) pour demander une reconnexion. Après vérification de l’éligibilité en confirmant que la déconnexion du client résulte d'un non-paiement et que les circonstances correspondent à l’objectif du programme, le gouvernement s’est engagé à appliquer un crédit supplémentaire d’environ 157 euros sur le compte du client. « Cette mesure est conçue pour apporter un soulagement immédiat et aider à alléger le fardeau financier des ménages vulnérables pendant la période de Noël », assure le gouvernement dans son communiqué.
Saba.
Des machines pour transformer les déchets
Grâce à une subvention ponctuelle du ministère des Infrastructures et de la Gestion des Déchets (IenW), l’entité publique de Saba a acquis des machines spécialisées conçues pour transformer les déchets en ressources réutilisables. Le Saba News précise que cet investissement comprend des équipements capables de broyer et de concasser les déchets de béton, ainsi que de réduire en copeaux les déchets verts, afin de produire des matériaux de base et des produits d’aménagement paysager utilisables sur toute l’île. Parmi les machines acquises figurent deux modèles Komplet : le Krokodile et le K-JC 503. Les fabricants dispenseront une formation pratique non seulement au personnel de gestion des déchets de Saba, mais aussi aux entreprises et aux membres de la communauté intéressés, indique le Saba News. Les nouveaux équipements étaient indispensables dans la perspective du lancement des projets de construction d’un nouveau gymnase et d’une école technique à St. Johns. Ils contribuent surtout au développement des capacités de Saba tout en favorisant la coopération régionale pour créer des stratégies de gestion des déchets intelligentes et durables.
Martinique.
Plan blanc déclenché aux urgences de l’hôpital de Trinité
RCI rapporte qu’une organisation exceptionnelle a été mise en place par le CHU de Martinique au service des urgences de l’hôpital Louis Domergue de Trinité. Selon le site d’information, ce service « vit actuellement une période d’affluence importante ». Le Plan blanc a donc été instauré afin de garantir la qualité et la sécurité des soins.
Guadeloupe.
Une femme interpellée après le 52e homicide de l’année
Une femme, suspectée d'avoir porté quatre coups de couteau mortels à un sexagénaire dans la rue le vendredi 19 décembre à Saint-François, a été interpellée puis mise en examen avant d’être placée en détention provisoire le vendredi 26 décembre, selon RCI. La victime avait été poignardé non loin de chez lui dans la rue du général de Gaulle. RCI précise qu’il s’agit du 52e homicide recensé en Guadeloupe en 2025.
