Sint Maarten.
Un prêt de 2,4 millions d’euros pour renforcer des infrastructures
La ministre des Finances, Marinka J. Gumbs, a annoncé en début de semaine l'obtention d'un prêt d'investissement (Capex) de 30,3 millions de florins caribéens (14,3 millions d’euros) pour Sint Maarten. Les fonds ont été officiellement perçus le 5 décembre et serviront à financer des projets prioritaires visant à renforcer les infrastructures, à améliorer les services publics et à contribuer au développement national, précise le gouvernement dans une publication en ligne. Bien que le budget approuvé pour 2025 prévoie un plafond de dépenses d'investissement de 52 millions de florins caribéens (24,6 millions d’euros), seuls 30,3 millions de de florins caribéens ont été obtenus à ce stade. Ce montant a été déterminé en fonction de la capacité de remboursement annuelle de Sint Maarten, des normes de taux d'intérêt et d'une gestion financière responsable à long terme. Cette approche garantit un financement durable et abordable pour le pays. Les affectations de ce prêt seront, notamment, dédiées au projet de nouvelle prison (4,93 millions euros), l’acquisition d’un terrain à Belvedere en vue d’un projet de logement (8,5 millions) ou encore l’équipement informatique des écoles publiques (213.359 euros).
Saint-Kitts-et-Nevis.
« Effondrement » du programme de citoyenneté par investissement
Le St-Kitts et Nevis Times a publié deux articles, les 16 et 17 décembre, sur les inquiétudes liées à la chute des recettes générées par le programme de citoyenneté par investissement (CBI). « Elles s'élevaient en moyenne à 600 millions de dollars sous le gouvernement de Tim Harris, s'effondrent désormais à 120 millions de dollars en 2025, leur niveau le plus bas depuis plus d'une décennie », constate le journal qui évoque « une poule aux œufs d’or qui continue de saigner » et « des erreurs politiques qui ont anéanti un programme autrefois modèle ». Entre 2019 et 2023, le Times souligne que les revenus générés par le programme CBI ont grimpé de 163 millions de dollars à 229,4 millions. « Ces résultats n'étaient pas le fruit du hasard, écrit le Times. Ils résultaient d’une gestion rigoureuse, d’une diplomatie stratégique, d’une stabilité politique et d’une confiance internationale. » Une crédibilité qui se serait, depuis, érodée. Pour le Times, le responsable n’est autre que le premier ministre Terrance Drew. « Dès sa prise de fonction, il s’est lancé dans une campagne publique très malavisée, perçue par beaucoup comme une tentative de discréditer son prédécesseur en sapant publiquement le programme CBI », écrit le journal.
Antigua-et-Barbuda.
Des nouveaux accords de visas avec des pays d’Afrique du Moyen-Orient
Le ministre des Affaires étrangères, E.P. Chet Greene, a déclaré lors du débat budgétaire 2026 qu’Antigua-et-Barbuda vient de conclure des accords de visas avec les Émirats arabes unis, le Ghana, le Kenya, le Rwanda et le Bénin. Le Caribbean National Weekly rapporte que le ministre a précisé que ces accords s’inscrivent dans « une démarche délibérée visant à améliorer la mobilité internationale des Antiguais et des Barbudiens, tout en renforçant les liens diplomatiques et économiques ». Selon Chet Greene, ces nouveaux accords de visas ont pour objectif de faciliter les voyages à l’étranger des citoyens et de favoriser un engagement plus étroit avec les principaux partenaires internationaux. Bien que le ministre n’ait pas fourni de détails précis sur les termes de chaque accord, il a souligné qu’ils visaient à apporter des avantages concrets et non de simples gestes diplomatiques symboliques. Par ailleurs, Chet Greene a évoqué le Japon dans le cadre de la stratégie diplomatique plus large d'Antigua-et-Barbuda, insistant sur le fait que les accords existants avec Tokyo restent en vigueur, « même si aucun nouvel accord de visa n'a été annoncé lors des débats budgétaires », précise le CNW. Il a affirmé que le gouvernement continue de renforcer ses relations de longue date avec le Japon.
Haïti.
Des gangs unis et une ville qui résiste
Un rapport de l’International Crisis Group se penche sur la coalition « Vivre ensemble » formée par deux puissants groupes armés en Haïti, G9 + G-Pèp. « Longtemps rivaux mais désormais alliés », a écrit RFI le 16 décembre, qui ajoute : « Une entente durable, selon les auteurs (du rapport), qui permet à ces gangs de coordonner leurs attaques et de terroriser une large partie du pays, mettant encore davantage à mal toute perspective de retour à la sécurité. » Interrogé par RFI, Diego da Rin, spécialiste d’Haïti à l’International Crisis Group, explique qu’il existe encore des tensions et des rivalités entre les deux gangs mais que celles-ci « s’évaporent ». Diego da Rin déclare à RFI : « Il n'y a pas de données exactes pour comprendre véritablement la magnitude de ce groupe et leur force de frappe. Les estimations varient entre 12.000 et 20.000 membres, dont 3.000 ou 4.000 seraient très fortement armés. En plus, certains des gangs, avec la collaboration d’ex-membres des forces de sécurité, ont commencé à créer des unités d'élite qu’ils utilisent pour leurs offensives les plus ambitieuses, quand ils essayent de prendre des territoires, comme ils sont en train de le faire sur la côte des Arcadins, ou comme ils l’ont fait depuis le début d'année sur la commune de Kenscoff. »
Toutefois, tandis que Port-au-Prince vit une nouvelle page sombre de son histoire, comme d’autres parties du pays, une ville semble parvenir à résister au chaos. Il s’agit de Cap Haïtien. «Cap-Haïtien, berceau historique de la nation et refuge artistique en pleine effervescence », écrit le site de Géo qui a consacré un article à la ville le mercredi 17 décembre. « Port-au-Prince et ses environs concentrent les troubles, mais à 200 kilomètres de là, la grande cité du nord, forte de sa culture de la résistance, reste stable, vit en paix, organise la Fashion Week… » Notamment grâce à la présence d’artistes « réfugiés » qui ont fui la capitale.
Cuba.
Le congrès du Parti communiste reporté
A Cuba, le seul parti politique autorisé est le Parti communiste. Le samedi 13 décembre, lors d'une réunion plénière du comité central et sur une proposition de l’ancien dirigeant Raul Castro, 94 ans, « qui n’est officiellement désormais plus que député depuis son départ de la tête du PCC en 2021, mais garde une forte influence sur la politique cubaine » indique Associated Press, il a été décidé de reporter le 9e congrès du PCC. Celui-ci devait se tenir en avril. Une décision liée à la crise économique que traverse le pays depuis… cinq ans. Parallèlement, depuis plus d’un mois, une crise sanitaire est venue s’ajouter aux difficultés économiques. En effet, une épidémie de dengue et de chikungunya a déjà provoqué le décès de près de cinquante personnes.
Jamaïque.
Le taux d’homicides chute grâce aux zones d’opérations spéciales
La Jamaïque a enregistré une baisse significative de la criminalité violente, a annoncé le premier ministre Andrew Holness devant la Chambre des représentants le 9 décembre. 632 homicides recensés au 8 décembre, « ce qui place le pays en bonne voie pour enregistrer moins de 700 homicides d'ici la fin de l’année », a indiqué Andrew Holness lors d’une intervention relatée par l’Observer et le Caribbean National Weekly. Ce chiffre représente 463 homicides de moins qu’à la même période en 2024, soit une réduction de 42,5 %. Le premier ministre a également indiqué que les fusillades ont diminué de 32 %. « Ce sont des chiffres que la Jamaïque n’a pas connus depuis plus de trente ans, insiste Andrew Holness, c'est le résultat direct d’opérations anti-gangs soutenues, de réformes législatives, d’une coordination efficace des services de renseignement et de l’application rigoureuse de la stratégie "nettoyer, tenir, reconstruire" au sein des Zones d’opérations spéciales ». Le CNW précise que les données du 6 décembre montrent une réduction globale de 38 % des homicides et de 48 % des fusillades dans l’ensemble des Zones d’opérations spéciales.
Saint-Martin.
Zone bleue à Marigot et fermeture du Beach Resort
La Collectivité de Saint-Martin a indiqué dans un communiqué diffusé le mardi 16 décembre la mise en place d’un dispositif de stationnement « zone bleue » à Marigot. Celui-ci devrait faire son retour, puisqu’expérimenté en 2016, dans le courant du premier trimestre 2026. Plusieurs zones seront concernées : la rue de la République, le boulevard Hubert Petit, le boulevard de France (uniquement du côté des commerces), la rue du Général de Gaulle et la rue du Président Kennedy. Dans son communiqué, la Collectivité précise vouloir améliorer l’accessibilité du centre-ville, fluidifier le stationnement, permettre un « turn-over » et renforcer l’attractivité des commerces en journée.
Autre sujet : la fermeture depuis le 15 décembre du Saint-Martin Beach Resort, anciennement nommé Secrets. Interrogé par le Pélican dans un article publié le 12 décembre, un membre de la direction de l’établissement a évoqué « des raisons de sécurité » pour expliquer la fermeture pour une durée indéterminée. Trois jours plus tard, selon le Soualiga Post, la sénatrice de Saint-Martin Annick Petrus a annoncé avoir adressé un courrier au ministre du Travail et des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, afin de l’alerter sur la situation. « Cette fermeture concerne 130 salariés aujourd’hui placés dans une situation d’incertitude sociale et professionnelle préoccupante », écrit la sénatrice. Elle précise que si la fermeture devait se confirmer, « le groupe exploitant serait tenu de respecter l'ensemble de ses obligations légales à l’égard des salariés, notamment, le cas échéant, l'élaboration d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), compte tenu du nombre de salariés concernés ».
Guadeloupe.
L’ex-députée Justine Bénin agressée sexuellement
Dimanche 14 décembre, entre 6h30 et 7 heures, alors qu’elle se trouve dans la cour du presbytère de l’église du Moule, l’ancienne députée de Guadeloupe Justine Bénin a été victime d’une agression sexuelle de la part d’un homme âgé de 44 ans. Ce dernier a étranglé sa victime tout en soulevant sa jupe. Un acte brutal et soudain que l’homme a réitéré sur une autre femme. Selon la 1ère, l’agresseur a été rapidement interpellé par les gendarmes, après les avoir menacés avec un couteau. Habitant de la commune du Moule, le quadragénaire a été placé en garde à vue. Lors de celle-ci, il a été examiné par un psychiatre qui a précisé que l’homme était « absolument responsable de ses actes », a indiqué la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo, à la 1ère. De plus, la magistrate a déclaré que l’auteur présumé des faits « sera jugé pour des faits d'agression sexuelle, d'agression sexuelle aggravée sur la deuxième victime, puisqu'elle a une incapacité totale de travail de plus de huit jours, ainsi que pour des faits de rébellion ». Justine Bénin a occupé le poste de secrétaire d’État à la mer de mai à juillet 2022 ainsi que celui de coordinatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer de juin 2023 à janvier 2025. C’est à ce titre qu’elle avait effectué une visite officielle à Saint-Barthélemy en septembre 2023 (JSB 1533).
