Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Trinidad-et-Tobago. 
Un couple kidnappé, une rançon de 2,5 millions de dollars réclamée

Depuis samedi dernier, le 6 décembre, la police de Trinidad-et-Tobago enquête sur l’enlèvement de Derrick Tardieu, homme d'affaires de 70 ans, et de son épouse Claribel, âgée de 47 ans, après qu'une rançon de 2,5 millions de dollars a été exigée pour leur libération. Selon le Caribbean National Weekly, le couple réside sur l’île de Monos et exploite un chantier naval à Chaguaramas. Selon la police, un proche a reçu un message vocal inquiétant vers 21h44, provenant du téléphone de M. Tardieu. Dans ce message, il déclarait : « Ils me retiennent et veulent 2,5 millions de dollars américains pour ma libération. » Après avoir reçu ce message, le fils de M. Tardieu s'est rendu au domicile du couple, situé à Blanchette Bay, sur l'île de Monos, mais ils étaient introuvables, rapporte le CNW. La maison avait été saccagée et les appels répétés sur le téléphone portable de M. Tardieu sont restés sans réponse. Plus tard, une vidéo montrant le couple vivant mais visiblement menacé a été diffusé sur un réseau dit « social ». Selon le CNW, on peut y entendre Derrick Tardieu supplier un proche en anglais et en espagnol, l'exhortant à réunir la somme nécessaire à sa libération et à celle de sa femme. Sur les îles Down D, Derrick « stones » Tardieu est « une figure emblématique de la navigation et de la pêche », écrit le T&T Newsday. Le journal explique dans un article publié le mercredi 10 décembre que « certains plaisanciers de la marina Tardieu à Chaguaramas ont confié qu'ils se sentaient déjà en danger avant même l'enlèvement ». Selon le T&T Newsday, les résidents et propriétaires des îles craignent que cet enlèvement ne marque « le début d'une vague d'activités criminelles » dans ce qui est considéré comme un havre de paix.

République dominicaine. 
Plus de 300.000 Dominicains de retour pour Noël

À l'approche de Noël et du Nouvel An, des milliers de Dominicains vivant à l'étranger rentrent au pays. Selon le Dominican Today, bien que les chiffres officiels pour décembre n'aient pas encore été publiés, les autorités s'attendent à ce que le nombre d'arrivées dépasse les 300.000 Dominicains de l’année dernière si le rythme actuel se maintient. La plupart des voyageurs arrivent par l'aéroport international Las Américas (AILA), principalement en provenance de villes comme New York, Miami, Orlando, Boston, Atlanta et Philadelphie, ainsi que de pays d'Europe, notamment l'Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la France, la Suisse et le Portugal. D'autres arrivent d'Amérique latine et des Caraïbes, notamment du Chili, d'Argentine, du Panama, de Colombie, du Guatemala, des Bahamas, de Saint-Thomas et de Martinique, où résident d'importantes communautés dominicaines. Le Dominican Today souligne que les vols affichent complet, notamment grâce à l’exonération de droits de douane accordée chaque année par le gouvernement pour les fêtes de fin d'année. Cette mesure permet aux Dominicains de retour après plus de six mois d’absence d'apporter des cadeaux et des biens d'une valeur maximale de 5.500 dollars. Un dispositif exceptionnel qui reste en vigueur jusqu’au 15 janvier.

Iles vierges (US). 
Crise autour de la gestion des déchets

Dans un article publié le 4 décembre, le Virgin Islands Consortium rapporte que Hannibal Ware, directeur exécutif de la WMA (Waste management authority), a informé les sénateurs que les décharges, le système de traitement des eaux usées et le financement du territoire sont en situation de crise. Il a présenté les projets financés par des subventions, les problèmes liés aux dépôts sauvages et la nécessité d’instaurer une redevance sur les déchets, tandis que les législateurs examinaient les progrès de l’agence. Nommé il y a moins de deux moins à la tête de la WMA, le directeur a décrit un système de gestion des déchets soumis à une forte pression. « Notre système, largement saturé, est aujourd'hui en crise », a déclaré Hannibal Ware en préambule de son témoignage. Il a décrit la situation actuelle comme « l’aboutissement de problèmes structurels de longue date, d'un sous-investissement historique et d'infrastructures vieillissantes qui ne nous laissent que peu de marge de manœuvre ». Malgré la gravité de la situation, il a souligné les premiers progrès accomplis, notamment l'obtention récente d'une subvention de 46 millions de dollars qui permettra la fermeture des trois quarts de la décharge d'Anguilla à Sainte-Croix et l’agrandissement de la partie restante. Il a précisé que cet agrandissement offrirait « environ cinq années supplémentaires de capacité opérationnelle » en attendant la conception d'une nouvelle décharge. L’une des principales difficultés provient de la masse de déchets verts acheminés quotidiennement vers les sites d’enfouissement. Une masse estimée entre 80 et 85 tonnes par jour. Par ailleurs, les dépôts sauvages demeurent un problème persistant. « Pneus, huiles usagées, appareils électroménagers et débris de construction continuent d'apparaître dans des zones reculées, créant des risques pour l'environnement et la santé publique », a déploré Hannibal Ware.

Sint Maarten. 
Une assistance militaire temporaire sollicitée auprès des Pays-Bas

Une rencontre entre le premier ministre de Sint Maarten, Luc Mercelina, et son homologue néerlandais, Dick Schoof, a eu lieu le lundi 8 décembre aux Pays-Bas. Les discussions ont porté sur « la sécurité nationale, la recrudescence récente du crime organisé et la situation dans la région caribéenne », est-il précisé dans un communiqué du gouvernement de Sint Maarten. Cette rencontre est intervenue suite à de récents incidents, notamment les vols commis à Divi Little Bay, Simpson Bay et Maho. Le premier ministre Luc Mercelina, en concertation avec la ministre de la Justice, Nathalie Tackling, a ainsi pu officiellement solliciter une assistance militaire temporaire auprès des Pays-Bas. « Cette mesure de précaution vise à renforcer la sécurité visible et à soutenir les forces de l'ordre locales pendant cette période », est-il indiqué dans le communiqué du gouvernement. « La sécurité de nos visiteurs et de nos citoyens est notre priorité absolue, a déclaré Luc Mercelina. Nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de la Justice, le KPSM et les Marines néerlandais afin de renforcer au plus vite la présence sécuritaire sur les sites stratégiques. » Les deux dirigeants ont également évoqué les activités militaires régionales des États-Unis dans les Caraïbes. Le premier ministre Schoof a réaffirmé que « les Pays-Bas ne participent pas à ces opérations » et qu'il n'existe « aucune menace directe et immédiate pour Sint Maarten ni pour le reste du Royaume ». Il a également affirmé que « toutes les actions américaines se déroulent en dehors des eaux territoriales du Royaume et rien n'indique qu'Aruba, Curaçao ou Sint Maarten soient impliqués dans un conflit ou une escalade militaire ».

Guadeloupe. 
Cinq communes épinglées pour les frais de représentations de ses élus

Une enquête publiée le 3 décembre par Mediapart est consacrée à l’utilisation des frais de représentations des élus des collectivités françaises. En Guadeloupe, pas moins de cinq communes affichent des montants pour le moins élevés. Nos confrères de la 1ère ont bien évidemment relevé cet éclairage de Mediapart. Ainsi, les communes ayant les montants déclarés les plus élevés en 2024 sont Trois-Rivières (9.472 euros, soit 798 par mois), Goyave (9.600 euros, 800 par mois), Cap Excellence (10.000 euros, 833 par mois), mais aussi Le Moule et Petit-Canal avec le même montant (12.000 euros, 1.000 par mois). Enfin, la 1ère souligne le record 2024 établi par Petit-Bourg avec des frais de représentations qui s’élèvent à 20.000 euros, soit 1.667 euros par mois. « Davantage que Paris », souligne la 1ère. Comme le rappelle Mediapart, et la 1ère, ces frais sont décidés en conseil municipal puis laissés à la libre utilisation des élus. Aucun justificatif n’est exigé, aucune vérification systématique n’est prévue, et donnent souvent lieu à des abus. « Certains maires cumulent même les frais de représentation de leur commune avec ceux liés à leur fonction de président d’agglomération, sans que la loi ne les oblige à rendre des comptes », précise la 1ère. Selon l’enquête de Mediapart, 2,9 millions d’euros de frais de représentation ont été versés en 2024 à 1.288 maires et présidents d’établissements publics de coopération intercommunale.

Saint-Martin. 
Sébastien Galleyn, nouveau directeur de l’hôpital Louis-Constant Fleming

Le 20 novembre, Sébastien Galleyn a été nommé à la tête de l’hôpital Louis Constant Fleming de Saint-Martin. Il succède comme directeur de l’hôpital à Éric Villeneuve qui avait été nommé administrateur provisoire de l’établissement pour six mois en mai dernier. Nos consœurs du 97150 indiquent que le nouveau directeur, âgé de 51 ans, est diplômé de l’École des hautes études en santé publique de Rennes. Sébastien Galleyn a d’abord été officier dans l’armée de terre avant de rejoindre la fonction publique de l’état en Corse en 2007. De 2017 à 2024, il occupait les fonctions de directeur adjoint chargé des ressources humaines au centre hospitalier de Castelluccio à Ajaccio avant de rejoindre le centre gérontologique départemental des Bouches du Rhône à Marseille. Depuis 15 mois, il y exerçait la fonction de directeur adjoint. Lors de sa prise de fonction, le directeur a déclaré au 97150 : « J’ai souhaité prendre la direction du centre hospitalier de Saint-Martin parce qu’en dépit des difficultés que rencontre l’établissement il me semble primordial que l’île bénéficie d’une offre de soins répondant aux attentes des saint-martinois. Après vingt ans à travailler en Corse je connais les problématiques liées à l’insularité tant en termes d’attractivité pour les personnels qu’en termes d’offre de soins. Le CHLCF dispose de personnels motivés et d’atouts pour que l’on puisse construire avec les équipes de l’hôpital une dynamique positive pour le site permettant de pérenniser et de développer les activités médico-soignantes afin de prendre en charge la population le mieux possible. Ceci dans un contexte budgétaire actuellement complexe pour les établissements de santé. Je suis venu à Saint-Martin en m‘inscrivant dans la durée. Ma volonté est aussi que les Saint-Martinois retrouvent confiance envers leur hôpital. »

Porto Rico. 
Un budget de 5,5 millions pour renforcer la santé maternelle et infantile

Un article du San Juan Star publié le mercredi 10 décembre relate l’annonce faite la veille, mardi, par le commissaire résident Pablo José Hernández Rivera. Ce dernier a déclaré qu’une allocation légèrement supérieure à 5,5 millions de dollars allait être versée au département de la santé de Porto Rico afin de renforcer les services de santé maternelle et infantile grâce à un financement du département étasunien de la santé et des services sociaux. Concernant l'utilisation des fonds, le commissaire résident a indiqué au San Juan Star que la subvention provient du programme de services de santé maternelle et infantile et qu’elle couvrira la période du 1er octobre de cette année au 30 septembre 2027. D'après les informations fournies au San Juan Star, les ressources financeront les soins prénatals, les services pédiatriques, les campagnes de vaccination et l'éducation communautaire en matière de santé préventive. 

 

Journal de Saint-Barth N°1643 du 11/12/2025

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Paprec
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